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Le GTI se prononce pour une accélération du processus de paix ivoirien

[Cote d'Ivoire] Souliman, a young Burkinabe boy, whose father was killed when he was chased off the family cocoa plantation near Guiglo at the beginning of the war in September 2002. Photo taken at Nicla IDP Camp. [Date picture taken: 10/26/2005]
Sarah Simpson/IRIN
Young Burkinabe among the displaced at Guiglo
Le groupe international de travail (GIT) sur la Côte d’Ivoire, chargé de veiller à l’application du plan de paix de l’ONU, a exhorté les principaux acteurs de la crise ivoirienne à aborder sans tarder les principaux obstacles à l’élection présidentielle d’octobre 2006, tandis que les agences humanitaires reprennent progressivement leurs opérations dans la région ouest très instable.

Réuni jeudi à Abidjan pour sa sixième session, le GTI a rappelé aux leaders ivoiriens qu’ils doivent engager concomitamment les opérations de désarmement des forces rebelles et des milices pro-grouvernementales et d’identification, avant l’organisation des élections présidentielles prévue au plus tard le 31 octobre 2006.

« Il reste très peu de temps » pour exécuter le plan de paix, a averti Rodolphe Adada, le ministre des Affaires étrangères qui copréside le GTI avec Pierre Schori, le représentant spécial des Nations unies.

En début semaine, le Président Laurent Gbagbo déclarait que le désarmement devait avoir lieu avant l’identification, contrairement à l’accord conclu initialement avec les autres dirigeants politiques ivoiriens et qui prévoyait la simultanéité de ces deux opérations, faisant ainsi craindre d’autres retards dans le processus de paix.

Le GTI a été créé en octobre dernier pour veiller à l’application de la résolution 1633 du Conseil de sécurité des Nations unies, la feuille de route pour le processus de réunification de la Côte d’Ivoire, coupée en deux par la guerre, et pour l’organisation des élections présidentielles.

Quelque 7 000 casques bleus de l’ONU et 4 000 soldats français de l’opération Licorne sont déployés dans la zone tampon qui sépare les positions de la rébellion, au nord, de celles de l’armée régulière ivoirienne, au sud. Ces forces de maintien de la paix ont souvent été prises à partie pendant les violentes manifestations qui ont émaillé le processus de paix.

En janvier, 500 casques bleus ont été contraints d’abandonner leurs positions dans l’ouest de la Côte d’Ivoire lorsque des milices pro-gouvernementales ont attaqué les bureaux et le personnel des Nations unies. Cinq miliciens ont été tués au cours des attaques menées contre les casques bleus à Guiglo et les installations de l’ONU dans cette localité ont été pillées et saccagées par les manifestants.

Cette semaine, des casques bleus béninois et bengalais ont été redéployés dans l’ouest pour apporter une assistance humanitaire aux habitants de la région qui abrite près de 10 pour cent des déplacés de guerre.

Cette aide sera gérée par un nouveau fonds des Nations unies, le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF), ont indiqué mercredi des représentants de l’ONU au cours d’une conférence de presse.

D’après une nouvelle étude financée par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), au moins 700 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de la Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat manqué contre le Président Laurent Gbagbo en septembre 2002.

Bien que la situation sécuritaire dans l’ouest se soit améliorée depuis janvier, aucune solution à court terme n’a été trouvée pour les quelque 7 000 ressortissants burkinabés dépossédés de leurs plantations de cacao et qui ont trouvé refuge à Guiglo dans un camp temporaire ouverts pour les déplacés.

« La plupart des déplacés ont fait part de leur désir de retourner dans leurs plantations, mais les conditions ne s’y prêtent pas pour l’instant », a déclaré Jacques Seurt de l’Organisation internationale pour la migration.

Quant aux quelque 9 000 Libériens vivant dans les camps de réfugiés, ils devront retourner au Liberia ou envisager de s’installer ailleurs en Côte d’Ivoire, d’ici la fin de l’année. Les agences humanitaires des Nations unies ont déjà suspendu les soins médicaux gratuits et les allocations mensuelles qu’elles accordaient aux 6 000 Libériens du camp de Nicla, près de Guiglo, et aux 2 600 réfugiés du centre de transit de Tabou, dans le sud-ouest du pays.

« Pour le moment, nous ne pouvons pas pour fermer le camp de Nicla car les réfugiés y ont construit leur village », a expliqué Sanda Kimbimbi de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Mais nous les encourageons à chercher à s’installer ailleurs, puisque nous arrêterons notre assistance en décembre 2006 ».

Près de 38 000 réfugiés libériens vivent actuellement en Côte d’Ivoire. Des milliers d’entre eux sont installés à Abidjan, la capitale économique, mais la plupart vit dans des villages proches de la frontière libérienne.

Les réfugiés libériens vivant dans d’autres pays bénéficient eux aussi de l’aide financière des donateurs. En Guinée, des dizaines de milliers de Libériens ont été priés de rentrer chez eux après les élections de 2005 qui ont permis d’élire une nouvelle Présidente et fait naître l’espoir d’une paix durable au Liberia, un pays ravagé par quatorze années de guerre civile.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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