Les précédents pourparlers pour l’organisation des élections présidentielles d’octobre 2005 ont tous échoués, face à l’intransigeance des rebelles de procéder à l’identification avant le désarmement. Les rebelles – qui contrôlent la moitié nord du pays depuis septembre 2002, date de la tentative avortée de coup d’Etat contre le Président Laurent Gbagbo – affirment que beaucoup de nordistes ont été privés du droit de vote et marginalisés par le gouvernement du Président Laurent Gbagbo, précisant qu’ils étaient souvent pris pour cibles par les forces de sécurité.
Les pourparlers qui ont eu lieu le week-end dernier à Abidjan, la capital économique du pays, ont réuni autour de la table des négociations le chef d’Etat congolais et Président en exercice de l’Union africaine (UA), Denis Sassou Nguesso, le Président Gbagbo, le leader de la rébellion, Guillaume Soro, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, les deux principaux leaders de l’opposition et le Premier ministre, Charles Konan Banny.
« Nous avons retenu qu’il était important, sous l’autorité du gouvernement et du Premier ministre, que les deux processus de désarmement et d’identification soient engagés concomitamment et simultanément », à déclaré M. Sassou Nguesso samedi à la presse.
Mais les cinq leaders n’ont pas fixé de chronogramme pour engager le processus de désarmement des milliers de combattants de la rébellion et des milices pro-gouvernementales avant la tenue des élections présidentielles.
Quelque 4 000 soldats des forces françaises de l’opération Licorne et 7 000 casques bleus de l’ONU sont déployés le long de la zone de confiance séparant les positions des deux belligérants et veillent au respect du fragile cessez-le-feu.
En décembre 2005, Charles Konan Banny a été nommé Premier ministre par les médiateurs africains, suite aux échecs répétés du processus de paix. Depuis son entrée en fonction, des avancées significatives ont été enregistrées, mais le désarmement reste le défi le plus important qu’il lui faut relever, soulignent les analystes.
Lundi, M. Bagny a entamé une visite de travail de trois jours en France où il devrait rencontrer Jacques Chirac, le Président français, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Défense, ainsi que les bailleurs de fonds internationaux.
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