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L'enseignement primaire universel (UPE), une priorité politique

Il faudrait supprimer le poids financier que constituent les frais de scolarité des enfants des pays d’Afrique australe et de l’est où près de 20 millions d’enfants sont privés d’éducation, ont déclaré mercredi les Nations unies.

Selon Per Engeback, directeur régional de l’UNICEF - Fonds des Nations unies pour l’Enfance -, près de 30 pour cent des dépenses d’éducation en Afrique sub-saharienne sont consacrées aux frais de scolarité. M. Engeback s’exprimait ainsi à Nairobi, la capitale kenyane, au cours d’une conférence sur la suppression des frais de scolarité dans les pays d’Afrique australe et de l’est.

L’un des objectifs de la conférence de trois jours est de créer un cadre permettant à un plus grand nombre d’enfants d’accéder à un enseignement de base gratuit et de qualité. Les participants venaient du Burundi, de République démocratique du Congo (RDC), d’Ethiopie, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Mozambique et de Tanzanie, ainsi que des pays des partenaires au développement.

« L’objectif de la conférence est de consolider les expériences et les acquits des pays ayant déjà appliqué la Politique de l’enseignement primaire universel (UPE) en supprimant les frais de scolarité », a indiqué M. Engeback.

Mais la simple suppression de ces frais ne suffit pas, a-t-il ajouté. L’initiative requiert une approche plus globale qui tient compte de certains problèmes socioculturels spécifiques pouvant constituer un frein à l’accès à l’éducation, notamment les mariages précoces et les mutilations génitales féminines (MGF).

Dans son discours d’ouverture, Noah Wekesa, le ministre kenyan de l’Education, a déclaré qu’il convient de trouver des solutions pour relever les défis liés à la mise en oeuvre de la politique de l’UPE. Depuis son application en janvier 2003, le nombre d’enfants inscrits dans les écoles est passé de 5,9 millions à 6,9 millions en fin d’année.

Mais cette mesure présentait aussi bien des problèmes - notamment le manque d’enseignants, un nombre insuffisant de classes et de mauvais systèmes sanitaires – qui faisaient perdre tous les gains de l’UPE. Depuis, la situation s’est améliorée, a-t-il précisé, puisque le gouvernement a fourni du matériel didactique aux écoles et a recruté plus d’enseignants.

La conférence a identifié la pauvreté comme étant la principale cause d’abandon de la scolarité chez les enfants. Au Kenya, par exemple, 56 pour cent de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 31 pour cent des enfants ne sont pas scolarisés. Selon certains participants, il a fallu verser de l’argent pour convaincre un plus grand nombre d’enfants de s’inscrire et de poursuivre leur scolarité plutôt que de s’engager dans des activités génératrices de revenus.

La fourniture de repas, à travers le programme des cantines scolaires du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, et la possibilité pour les enfants rentrer chez eux en fin de journée avec des rations alimentaires font aussi partie des initiatives prises pour maintenir les écoliers dans le circuit scolaire. Le programme permet également de compenser d’autres dépenses afférentes à l’enseignement.

Actuellement, 7,6 millions d’enfants sont inscrits dans les écoles primaires kenyanes, ce qui représente une augmentation de 28 pour cent en trois ans. L’Ouganda, qui a mis en œuvre la politique UPE en 2003, a vu le nombre d’inscriptions passer de 3 millions à 7,7 millions, alors qu’à la même période, le nombre d’enfants scolarisés en Tanzanie augmentait de 30 pour cent.

Le Burundi, qui garantit depuis peu la gratuité de l’enseignement primaire, a enregistré au moins 500 000 inscriptions dans les écoles primaires depuis la mise en œuvre de la politique UPE en octobre 2005.

La suppression des frais de scolarité est un pas de plus vers la réalisation, d’ici 2015, de l’objectif du millénaire pour le développement, « Assurer l’éducation primaire pour tous ».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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