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Interdiction des manifestations publiques et renforcement de la sécurité à l'approche des élections

[Liberia] George Weah, a former international football star, is hoping to stand as a candidate in Liberia's presidential elections on 11 October 2005.
UNICEF Goodwill Ambassador George Weah waves to children gathered outside the Monrovia Demonstration El UNICEF
Retired footballer George Weah has been cleared to stand in October elections
Les autorités libériennes ont interdit toute manifestation publique et les casques bleus de l'ONU ont renforcé la sécurité sur le territoire national du Liberia, qui se prépare à organiser les élections d'octobre prochain, censées rétablir la démocratie dans ce pays ravagé par 14 années de guerre civile.

« La décision d’interdire les manifestations publiques a été prise pour sauvegarder la sécurité nationale et empêcher toute forme de violence pendant les élections », a déclaré le ministre de la Justice, M. Kabineh Janneh, en précisant que la durée de cette interdiction était illimitée.

Les autorités ont pris cette décision après que certains partisans de George Weah, un des 27 candidats à la présidentielle, ont appelé la population à manifester dans les rues de la capitale.

Selon les Yana Boys, leur association entendait ainsi protester contre une tentative de la commission électorale d’exclure M. Weah de la course à la présidentielle.

Ils ont appelé la population à « marcher jusqu’au siège de la Commission nationale électorale (CNE) et à s’opposer à toute tentative visant à exclure leur candidat de la course à la présidentielle ».

L’association réagissait à une plainte déposée par une coalition de 18 partis qui demandait que la candidature de M. Weah à l’élection présidentielle soit invalidée en raison de sa double nationalité.

« M. Weah a la nationalité française et libérienne, ce qui le rend inéligible à la fonction de président de la république, qui ne peut être dévolue qu’à un citoyen libérien », a indiqué la coalition.

Très aimé de beaucoup de jeunes et d’ex-combattants libériens, M. Weah a été joueur de football professionnel en France de 1989 à 1999 et a remporté le prestigieux titre de meilleur joueur mondial de l’année 1995.

Désormais, M. Weah a quitté les stades de football pour l’arène politique, et l’ancien capitaine et entraîneur de l’équipe nationale du Liberia est convaincu que sa nationalité libérienne ne peut être remise en question.

« Il est de notoriété publique que je suis un citoyen libérien à part entière et personne ne peut le nier », a déclaré lundi soir à la presse M. Weah, 38 ans. « Je suis toujours candidat à la présidentielle ».

La Commission électorale nationale doit se prononcer sur la recevabilité de la plainte déposée contre M. Weah. Elle publiera la semaine prochaine la liste des candidats autorisés à se présenter aux élections du 11 octobre.

« Un conseil de surveillance examinera les candidatures et vérifiera tous les dossiers des candidats », a indiqué la commission dans un communiqué. « [Il] décidera du sort des candidats et publiera le 15 août prochain la liste définitive des candidats retenus ».

A la clôture des dépôts de candidature, samedi dernier, 27 candidats présidentiables avaient été enregistrés.

Vingt-cinq candidats au poste de vice-président ont été inscrits, 206 candidats se disputeront les 30 sièges de la chambre haute du Sénat et 521 autres, les 64 sièges de la chambre basse du Parlement.

Le groupe de contact international sur le Liberia (ICGL), qui réunit les partenaires régionaux et internationaux du pays, a révélé lundi dans un communiqué que la Commission nationale électorale (CNE) avait reçu un courrier « dont le contenu faisait peser des menaces de blocage du processus électoral, si certaines candidatures n’étaient pas retenues ».

« A la demande du Gouvernement national de transition du Liberia et de la Commission nationale électorale, la Mission des Nations unies au Liberia (MINUL) a pris les dispositions nécessaires pour assurer la protection des bâtiments abritant la CNE », a ajouté l’ICGL.

Le ministre de la Justice, M. Janneh, a prévenu que ceux qui contesteraient la liste définitive des candidats à la présidentielle, établie par la CNE, pourraient déposer un recours auprès des tribunaux, mais qu’aucune manifestation de rues ne serait tolérée.

« Tout fauteur de trouble sera emprisonné. Rien ne pourra arrêter ces élections », a-t-il ajouté.

Selon les habitants de la capitale, la MINUL a renforcé son dispositif de sécurité à Monrovia. Beaucoup plus de casques bleus patrouillent dans les rues, les fouilles sont plus systématiques aux points de contrôle et de nombreux véhicules blindés ont été positionnés autour des principales intersections de la capitale.

Aucun représentant de la MINUL n’était disponible pour commenter ce nouveau déploiement de forces.

La guerre civile avait éclaté au Liberia le 24 novembre 1989. Elle avait pris fin en août 2003 avec le départ en exil, au Nigeria, du président Charles Taylor. Un gouvernement de transition, comprenant les membres de toutes les factions armées, avait été instauré. Il avait été chargé de diriger le pays jusqu’aux élections présidentielles.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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