« Nous entrerons immédiatement en négociations avec le Palipehutu-FNL », a déclaré à Bujumbura Jérémie Ngendakumana, le porte-parole du parti vainqueur, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces nationales pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), dirigé par Pierre
Nkurunziza.
« Le CNDD-FDD a jadis combattu dans le maquis et a accepté de se joindre au gouvernement ; les FNL peuvent désormais faire de même », a-t-il dit.
Les résultats provisoires annoncés mercredi par Paul Ngarambe, président de la Commission électorale nationale indépendante, ont montré que le CNDD-FDD avait remporté entre 60 et 70 pour cent des voix. Le parti du président Domitien Ndayizeye, le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU), est arrivé en deuxième position, suivi du Parti de l’unité pour le progrès national (UPRONA). Selon Ngarambe, la faction du CNDD dirigée par Léonard Nyangoma a terminé à la quatrième place, et le Mouvement pour la restauration de la citoyenneté a fini cinquième.
Les FNL n’ont pas participé aux élections de lundi. Néanmoins, leurs combattants n’ont pas attaqué de bureau de vote comme ils l’avaient fait lors des élections communales de juin, a affirmé mercredi le Collectif d’associations de droits de l’homme. Le collectif a en outre exhorté les FNL à poursuivre leurs négociations avec le gouvernement.
Les FNL ont signé un accord de cessez-le-feu le 15 mai à Dar Es Salaam, en Tanzanie, mais leurs combattants ont été accusés de poursuivre leurs attaques, essentiellement dans la province qui entoure Bujumbura, la capitale.
Le pasteur Habimana, porte-parole des FNL, a déclaré sur les ondes de la radio locale mercredi que son groupe exprimait de « profondes inquiétudes » sur les accords de Dar es Salaam puisque les troupes gouvernementales continuaient d’attaquer les positions des FNL.
Habimana a aussi exprimé ses réserves sur les élections de lundi. « Nous sommes habitués à voir des partis gagner les élections sans respecter la loi. », a-t-il dit.
Zenon Nimubona, un représentant du parti de l’ex-président Jean Baptiste Bagaza, le Parti pour le redressement national, a déclaré lundi que les élections étaient « entachées de fraude ». Selon lui, ceci explique pourquoi son parti ne remportera sans doute pas de siège à l’Assemblée nationale.
La Coalition de la société civile pour le supervision des élections (COSOME), un groupe d’observateurs du scrutin, a déclaré que certaines irrégularités s’étaient produites, mais que le scrutin avait été globalement impartial.
Les élections sénatoriales auront lieu le 29 juillet. Par la suite, le 19 août, les nouveaux sénateurs et les nouveaux membres de l’Assemblée nationale éliront le prochain chef de l’État.
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