"M. Kambanda est le premier chef de gouvernement condamné pour génocide", a signalé l'agence de presse Hirondelle.
Il a plaidé coupable en 1999 et a été condamné à la prison à vie. Les autres condamnés à perpétuité sont l'ancien maire de la commune de Taba, Jean-Paul Akayesu ; l'ancien gouverneur de la province de Kibuye, Clément Kayishema ; et l'ancien directeur d'une usine de thé, Alfred Musema. Ils sont les premiers condamnés à être transférés du centre de détention à Arusha, en Tanzanie, à purger leur peine dans un autre pays. Les autres sont le chef de file de la milice Interahamwe, Omar Serushago, condamné à 15 ans, et l'ancien homme d'affaires, Obed Ruzindana, qui purgera une sentence de 25 ans. Ils ont tous perdu leur appel contre les sentences. Le tribunal a signé des accords pour emprisonner les condamnés au Bénin, au Mali et au Swaziland, dont les centres pénitenciers doivent être en conformité avec les normes internationales.
Le gouvernement rwandais estime qu'un peu plus d'un million de personnes ont été tuées durant le génocide de 1994 contre des Tutsis et des Hutus politiquement modérés. D'autres sources avancent le chiffre de 800 000 morts.
Jusqu'à présent, le tribunal a prononcé huit condamnations et un acquittement. Cet organe a été créé le 8 novembre 1994 pour juger les personnes responsables de génocide et d'autres violations graves du droit humanitaire international commises au Rwanda entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994. Il est aussi habilité à poursuivre des Rwandais responsables de génocide et d'autres violations similaires du droit international commis sur le territoire d'Etats voisins durant la même période.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions