L'accord est initialement prévu pour deux années scolaires et sera renouvelable, en fonction des financements. Il concerne les enfants vivant dans la Zone d'accueil des réfugiés, à l'ouest de la Côte d'Ivoire, a signalé le Service d'aide et d'assistance aux réfugiés et personnes apatrides
(SAARA). Il leur permettra d'être scolarisés dans des écoles ivoiriennes, où l'enseignement est dispensé en français, durant la prochaine année scolaire qui débute le 17 septembre.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) va construire 90 nouvelles salles de classe dans des écoles à Danane, Guiglo, Tabou et Toulepleu, les trois localités de la Zone d'accueil des réfugiés. Les financements, d'un million de dollars, proviennent du gouvernement américain. Le HCR offrira également au gouvernement ivoirien du matériel utilisé auparavant par l'Adventist Development and Relief Agency (ADRA).
L'ADRA avait instruit les enfants en anglais, en utilisant le programme d'enseignement libérien dans le cadre d'un projet financé par le HCR.
L'UNICEF projette de fournir du matériel didactique, de veiller à la formation des enseignants et d'aider à la formulation du programme d'études. Le Programme alimentaire mondial (PAM) offrira du riz, du poisson, du sel et de l'huile pour les déjeuners scolaires, a indiqué ce lundi à IRIN Trudy Bower, la représentante du PAM dans le pays. Elle a ajouté que son agence était prête pour cette nouvelle initiative, mais que la plupart des écoles ne disposaient pas de cantines. Leur construction est donc une priorité, a-t-elle souligné.
Le rapatriement volontaire des réfugiés Libériens de la Côte d'Ivoire avait pris fin l'an dernier. Les efforts des organisations humanitaires sont désormais centrés sur l'aide à l'intégration, notamment dans le domaine de l'éducation. Toutefois, l'obstacle majeur réside dans l'insuffisance des financements, a signalé lundi à IRIN le chef de SAARA, Ralph Coffi Brouz.
Une étude effectuée par le Bureau national d'études techniques et développement (BNETD) a estimé le coût du projet à un montant équivalent à 16,2 millions de dollars pour les six premières années. Cette somme inclut les salles de classes, les facilités sanitaires, les réfectoires, les unités de logement des enseignants, les salaires et les autres coûts. Alors qu'il faudrait 321 nouvelles salles de classe, le HCR en construit 90 car c'est là tout l'argent qu'il a reçu pour le moment, a poursuivi M. Brouz.
Très peu de donateurs ont exprimé leur intérêt pour le projet scolaire. M. Brouz a indiqué que le gouvernement voulait respecter ses obligations internationales en prenant soin de sa population réfugiée, mais qu'il aurait besoin d'une aide financière pour ce faire.
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