Signé à la clôture d’un sommet de deux jours qui s’est tenu à Brazzaville, la capitale de la République du Congo, le traité prévoit la création de la commission des forêts d’Afrique centrale et la mise en place d’un mécanisme de financement sous-régional pour protéger la forêt équatoriale, ainsi que l’harmonisation des lois nationales sur la coupe forestière.
Les écologistes ont favorablement accueilli cette initiative, expliquant que les coupes illégales et le braconnage étaient les principales causes de la destruction de la forêt. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de 1990 à 2000, 13 700 hectares de forêt en moyenne ont été détruits chaque année dans le bassin du Congo dont la superficie est de 520 millions d’hectares. La déforestation continue toujours mais à un rythme moins soutenu, estime la FAO.
La forêt est l’habitat naturel des gorilles et de nombreux autres animaux actuellement menacés de disparition. A mesure que la faune et la flore disparaissent, les millions de personnes dont la subsistance dépend de la forêt deviennent de plus en plus pauvres.
La nouvelle commission sera chargée de traquer les braconniers au-delà des frontières et de financer la formation des gardes et la conservation de la forêt.
Le nouveau programme de protection de la forêt tropicale du bassin du Congo, à l’exception de la partie couvrant la Guinée équatoriale, coûtera plus de 15 milliards de dollars.
Pour le financer, les chefs d’Etat ont convenu de mettre en place un mécanisme de financement sous-régional basé sur le prélèvement d’un taux de recettes des produits forestiers exportés. Ils ont aussi lancer un appel à la communauté internationale pour solliciter à nouveau son appui financier.
Les chefs d’Etat de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Tchad, de la Guinée équatoriale, du Gabon, de Sao Tomé et Principe et du Rwanda ont signé le traité portant création de la commission des forêts d’Afrique centrale, en présence du président français, Jacques Chirac.
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