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L’attaque contre les forces africaines au Darfour est un crime de guerre - HRW

Les assaillants qui ont tué 10 soldats des forces de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) au Darfour, région instable dans l’ouest du Soudan, ont commis un crime de guerre et devraient être poursuivis et traduits devant la justice, a affirmé Human Rights Watch (HRW).

« Toute attaque délibérée contre des soldats de maintien de la paix est considérée comme un crime de guerre », a déclaré Peter Takirambudde, directeur Afrique de HRW.

« Le gouvernement soudanais et les groupes rebelles devraient collaborer pleinement à l’enquête indépendante sur la terrible attaque de Haskanita », a-t-il ajouté.

Selon des travailleurs humanitaires, des assaillants non identifiés ont attaqué le 29 septembre un poste des forces de l’UA, à Haskanita, dans le Nord Darfour, tuant plusieurs soldats. Ces assaillants s’en sont pris également à des agents de police et ont enlevé plusieurs soldats. La plupart des victimes appartenaient au contingent nigérian.

Qualifiant l’attaque de haineuse, Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’UA, a indiqué qu’une enquête était en cours pour identifier les assaillants.

Quant au Colonel Solomon Giwa-Amu, le porte-parole de l’armée nigériane, il a fait savoir que cet incident pouvait influencer la politique du Nigeria au Darfour.

« C’est malheureux et tragique », a-t-il déploré. « Nous avons ouvert une enquête sur cet incident. Il n’est pas sans lien avec l’échec du mandat donné pour assurer le maintien de la paix [...] Si les Nations Unies s’étaient montrées plus fermes à l’égard du gouvernement soudanais, nous n’aurions pas perdu autant de soldats à la fois. Nous ne sommes pas ici pour faire la guerre », a-t-il poursuivi.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a vivement condamné l’attaque et demandé que les auteurs répondent pleinement de cet acte scandaleux qu’il a également qualifié de « brutal et choquant ».

C’est l’attaque la plus grave subie par les 7 000 hommes des forces de l’UA déployées dans la région. Depuis 2004, les troupes africaines ont perdu au moins 25 hommes et eu plusieurs dizaines de blessés, selon les travailleurs humanitaires.

Au mois de juillet, les Nations Unies avaient autorisé le déploiement d’une force hybride ONU-UA de 26 000 hommes, dès le début de l’année 2008.

« Nous sommes confrontés à un problème humanitaire qui ne disparaîtra pas de sitôt »
Néanmoins, les travailleurs craignent que l’aggravation de la situation au Darfour ne rende plus difficile la mise en œuvre de solutions appropriées aux besoins des déplacés.

« Nous sommes confrontés à un problème humanitaire qui ne disparaîtra pas de sitôt », a déclaré John Distefano, directeur de l’opération d’urgence ACT-Caritas au Darfour.

Ce qui inquiète les travailleurs humanitaires, ce sont notamment les nombreux accrochages entre bandes armées représentant différentes tribus, ethnies et groupes politiques ; les actes de banditisme et les embuscades, ainsi que les tensions croissantes dans les camps de déplacés.

Selon l’organisation humanitaire Church World Service, l’anxiété dans les camps est exacerbée par la crainte permanente des attaques et des viols auxquels se livrent les miliciens ; l’oisiveté et l’ennui ; les problèmes liés à la « protection » des civils ; et le choix du moment propice où les déplacés pourront, en toute sécurité, retourner dans leurs villages d’origine.

D’après OCHA, plus de 240 000 personnes ont été nouvellement déplacées ou déplacées de nouveau dans le Darfour en 2007, et des milliers d’autres fuient leurs villages chaque semaine.

eo/mw/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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