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Appel pour l’évacuation des enfants palestiniens malades

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé à l’évacuation immédiate d’au moins une dizaine de Palestiniens gravement malades, pour la plupart des enfants, certains étant à l’heure actuelle bloqués à Bagdad, la capitale irakienne, et d’autres dans un camp de fortune, construit sur la frontière entre l’Irak et la Syrie.

Les enfants risquent de mourir s’ils ne sont pas évacués, selon l’agence.

« A l’heure actuelle, nous avons 12 cas de malades nécessitant une évacuation médicale d’urgence, le plus jeune a tout juste 15 mois », a déclaré Ron Redmond, le porte-parole du HCR, le 29 juin. « S’ils ne sont pas évacués et s’ils ne reçoivent pas de soins médicaux d’urgence vitale, ils risquent de mourir ou de garder des séquelles à vie ».

La semaine dernière, une équipe du HCR s’est rendue dans le camp d’al-Walid, qui abrite 1 071 Palestiniens du côté irakien de la frontière avec la Syrie. Elle a découvert que plusieurs enfants du camp étaient atteints de la maladie d’Hodgkin –un cancer du système lymphatique-, de troubles cardiaques et de problèmes vasculaires, et qu’un jeune homme, souffrant d’une forme de diabète grave, était en train de perdre la vue.

L’équipe a également indiqué qu’un bébé de deux ans, atteint d’une infirmité motrice cérébrale et dont le système immunitaire était particulièrement faible, devait suivre une physiothérapie d’urgence, et qu’il avait cessé de s’alimenter.

Une jeune orpheline de 13 ans, qui a subi un traumatisme spinal (de la colonne vertébrale), sera tétraplégique à vie, à moins qu’elle ne soit traitée rapidement. La mère de la fillette est décédée il y a quelques années, son père a été tué, et sa maison brûlée par une milice.

A Bagdad, a ajouté M. Redmond, d’autres cas urgents ont été identifiés, dont celui d’un petit garçon de 15 mois souffrant de problèmes spinaux, et qui risque la paralysie des membres inférieurs, et celui d’un garçon de 14 ans, qui a subi 13 interventions chirurgicales mais souffre encore de graves problèmes urinaires et vésicaux.

« Un véritable drame »

Un haut diplomate palestinien en Irak a appelé les Nations Unies, les pays d’Europe, la Ligue arabe et les pays voisins à intervenir pour trouver un refuge sûr à ceux « qui ont coupé les ponts et ne peuvent pas revenir en arrière ».

« Ils vivent un véritable drame, à tous égards », a expliqué Dalil al-Qasous, chargé d’affaires palestinien à Bagdad, au cours d’un entretien téléphonique accordé à IRIN. « Les Palestiniens ne sont en sécurité nulle part en Irak. Qu’ils soient isolés aux frontières ou qu’ils se trouvent à Bagdad, ils sont tous confrontés à des menaces permanentes de la part des militants ».

Le 28 juin, le cadavre criblé de balles d’un avocat palestinien qui s’occupait des cas de plusieurs Palestiniens détenus dans des prisons irakiennes, a été découvert dans la morgue principale de la capitale et portait des signes de torture, a en outre révélé M. Al-Qasous. L’homme avait été enlevé 10 jours plus tôt.

Un autre Palestinien, un cheikh (dignitaire religieux) quinquagénaire, a été enlevé par des militants non identifiés, il y a près d’un mois, alors qu’il circulait à pied près de chez lui, dans le quartier de Baladiyat, dans l’est de Bagdad. On ignore ce qui lui est advenu depuis lors.

Les Palestiniens craignent pour leur sécurité

Le HCR a expliqué qu’on lui avait signalé, à Bagdad, des cas de Palestiniens qui refusaient d’aller demander un traitement médical parce qu’ils craignaient pour leur sécurité.

« Nous savons que certaines personnes ont refusé de demander une assistance médicale de crainte d’être attaquées, et qu’en conséquence de cela, ces personnes sont décédées, par la suite, à leur domicile », a ajouté M. Redmond.

Selon le docteur Nasser al-Shaaban, directeur de la Société du Croissant-Rouge palestinien en Irak, la situation d’insécurité de plus en plus grave empêche les Palestiniens de quitter leur domicile pour se rendre dans les hôpitaux publics. « Ils ont peur d’être enlevés et liquidés en se rendant dans les hôpitaux publics, et les hôpitaux privés sont trop chers pour eux », a expliqué le docteur al-Shaaban à IRIN.

« De plus, certains services tels que l’évacuation des eaux usées, l’approvisionnement en eau potable et les soins médicaux ne sont pas disponibles dans le quartier de Baladiyat [un des quatre quartiers de Bagdad où les Palestiniens sont concentrés] et certains habitants ont contracté des maladies hydriques », a poursuivi le docteur al-Shaaban.

« Nous avons désespérément besoin de médicaments pour soigner ces maladies, et notamment le cancer, qui touche tout particulièrement les personnes âgées », a-t-il ajouté.

Une situation critique qui appelle une réponse immédiate, a estimé M. Redmond. « Il faut trouver une solution humanitaire d’urgence pour les Palestiniens qui restent », a-t-il conclu.

sm/ar/cb/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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