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Appel à l’aide pour les 2 000 familles déplacées

Les associations de la société civile ont lancé un appel à la Communauté internationale pour qu’elle vienne en aide aux quelque 2 000 familles déplacées qui ont fui Mogadiscio, la capitale, au cours des deux dernières semaines.

« Nous lançons un appel à la Communauté internationale et en particulier aux Nations Unies, pour qu’elle vienne en aide à ces personnes », a déclaré mercredi à Mogadiscio, Muhammad Nur Ga'al, directeur adjoint de l’association Civil Society in Action. « Leur situation est grave et si rien n’est fait pour qu’elle s’améliore rapidement, nous courons à la catastrophe ».

Ces familles, représentent quelque 12 000 personnes. Elles ont fui leurs maisons pour échapper aux tirs d’artillerie lourde échangés entre les troupes gouvernementales, appuyées par les forces éthiopiennes, et des groupes armés inconnus.

« Selon les estimations établies depuis mardi, près de 2 000 familles ont quitté Mogadiscio au cours des deux dernières semaines », a indiqué M. Ga'al.

L’association a mené une enquête pour établir le décompte exact des morts, des blessés et des déplacés ; ces derniers sont pour la plupart des femmes et des enfants dont certains campent le long des routes, à la périphérie de Mogadiscio, a-t-il ajouté. Et à en croire M. Ga'al, c’est la peur qui fait fuir la plupart des habitants de Mogadiscio.

« La nuit, la population est exposée aux tirs de mortiers et d’artillerie, ainsi qu’aux attaques aux roquettes Katusha », s’est-il indigné. « Et les attaques sont devenues plus meurtrières les deux dernières semaines ».

Les déplacés partent en direction du sud et du nord de la ville empruntant, semble-t-il, les routes les plus proches de leur domiciles, a préciser M. Ga’al.

L’association Civil Society in Action a par ailleurs exigé du gouvernement qu’il « mette fin immédiatement, et sans condition préalable, aux bombardements des zones d’habitation », a-t-il ajouté.

Quant aux Nations Unies, elles ont exprimé leurs vives préoccupations à propos des bombardements et de leurs conséquences sur les populations civiles.

« Nous sommes très préoccupés par les bombardements aveugles visant les zones d’habitation et les populations civiles, notamment les femmes et les enfants », a déclaré Philippe Lazzarini, le représentant en Somalie du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Pour Madobe Nuunow Muhammad, le ministre de l’Information du gouvernement fédéral de transition, les autorités somaliennes sont inquiètes des conséquences de ces bombardements sur la population. « Cela nous inquiète bien sûr, mais les responsables de cette situation sont ceux qui lancent des attaques et se réfugient ensuite dans les zones d’habitation », a-t-il expliqué.

Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour protéger la population, a fait savoir le ministre de l’Information. Toutefois, elle ne devra pas accepter que les fauteurs de trouble, qui ne veulent pas d’un gouvernement dans ce pays, viennent se cacher parmi les habitants de la ville » a-t-il ajouté.

Le bureau d’OCHA en Somalie a annoncé qu’il tentait « d’évaluer l’ampleur du déplacement des populations …afin de déterminer les besoins éventuels des déplacés », tout en reconnaissant que la situation sécuritaire à Mogadiscio était encore précaire.

« Les Nations Unies envisagent toutefois de trouver des bureaux qui devraient permettre de renforcer leurs opérations et la présence de personnel international à Mogadiscio ».

Mais selon journaliste local, de plus en plus de personnes quittaient la ville mercredi, craignant une escalade de la violence. « Il n’y a pas eu d’attaques la nuit dernière, mais les gens quittent quand même, profitant de cette accalmie ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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