M. Ziguele était premier ministre et M. Koyambounou ministre de la
communication sous le régime de M. Patassé, qui a pris fin le 15 mars
lorsque M. Bozizé a pris le pouvoir par la force. Après le coup d'Etat, la
majorité des membres du gouvernement de M. Patassé ont cherché refuge dans
des ambassades à Bangui. M. Patassé vit aujourd'hui en exil au Togo.
L'ancien président de l'assemblée nationale, Luc Apolinaire Konamabaye et l'ancien ministre de l'intérieur Jacquesson Mazzette ont écouté l'appel de M. Bozizé et sont sortis de leur lieu de refuge.
Parallèlement, le parti politique de M. Patassé, le Mouvement de libération
du people centrafricain (MLPC) a publié mardi un communiqué pour dénoncer ce qu'il qualifie de « chasse aux sorcières » à l'encontre de ses membres depuis le putsch.
Signé par le vice-président du MLPC, Hugues Dobozendi, le communiqué a
rappelé un incident survenu le 16 mai dernier au cours duquel 20 à 25 hommes
armés ont attaqué et pillé la résidence de l'ancien ministre des eaux et forêts, Jean Michel Mandaba.
« Le bureau exécutif du MLPC dénonce avec force et condamne cet acte odieux
qui n'est pas le premier du genre depuis le changement intervenu dans notre pays le 15 mars, » dénonce le parti.
M. Dobozendi a également fait savoir que son parti s'oppose à la décision du gouvernement de geler les comptes bancaires des ministres et de transférer leurs salaires au Trésor public. Il dénonce aussi la coupure des lignes téléphoniques et l'occupation de leurs habitations par les « anciens rebelles tchadiens ».
Le Bureau exécutif du MLPC a annoncé son soutien à M. Bozizé quelques jours
après le coup d'Etat. Le nouveau cabinet du premier ministre, Abel Goumba, compte deux ministres issus du MLPC. Le parti est aussi représenté dans le Conseil transitoire national composé de 96 membres dont les noms seront annoncés dans les prochains jours.
Parallèlement, une association de journalistes, le Groupement des éditeurs de la presse privée de Centrafrique a dénoncé lundi l'arrestation survenue le 18 mai de son secrétaire général, Michel Ngopkele, lui aussi journaliste
pour « Le Quotidien de Bangui ». Il est accusé de calomnie et a été
transféré à Mbaiki, à 107 km au sud-ouest de Bangui.
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