(Front POLISARIO) du Sahara Occidental a annoncé mardi qu'il allait remettre en liberté cent prisonniers de guerre marocains, ont rapporté les agences de presse.
Le POLISARIO a indiqué dans un communiqué qu'il s'agissait d'une « mesure humanitaire » pour tenter de résoudre la dispute autour de l'avenir du territoire, a rapporté la BBC. Cependant, près d'un millier de prisonniers marocains capturés durant la guerre, qui a éclaté lorsque le Maroc a annexé l'ancienne colonie espagnole en 1975, sont toujours détenus par le POLISARIO, ont rappelé les agences de presse.
"Par ce geste, qui porte à un millier le nombre des prisonniers de guerre marocains libérés, le Front POLISARIO démontre une nouvelle fois sa volonté de trouver une solution juste au conflit maroco-saharaoui », ont indiqué les agences de presse qui citent le communiqué du POLISARIO.
Le POLISARIO a annoncé la libération le jour même où l'Union européenne (UE) a informé qu'elle allait allouer 14 millions d'euros (13,3 millions de dollars) supplémentaires en vue d'une assistance humanitaire à quelque 150 000 réfugiés du Sahara Occidental vivant dans la région de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie.
Le Commissaire européen, Poul Nielson, a déclaré que le Sahara Occidental « était devenu en quelque sorte une crise oubliée », ajoutant qu'une « proportion substantielle de la population saharaouie a vécu en exil dans des camps de réfugiés au sud-ouest de l'Algérie [dépendant] largement de l'assistance internationale ». Au fil du temps, a noté M. Nielson, la fatigue des donateurs a pris le dessus et a rendu la situation très précaire.
En février, le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté le POLISARIO à libérer tous les prisonniers de guerre, parmi lesquels certains ont passé plus de 26 ans en détention. Le Maroc, a souligné le Conseil, a libéré tous ses prisonniers de guerre.
Le Conseil a aussi invité le Maroc et le POLISARIO « à éviter toute action pouvant aggraver la situation » et à « garantir la liberté de mouvement de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) ».
Le POLISARIO a pris les armes pour lutter en faveur de l'indépendance de la région après que le Maroc l'ait annexé. Les deux côtés ont signé un cessez-le-feu en 1991, ouvrant ainsi la voie au déploiement de la MINURSO. Toutefois, les efforts tendant à organiser un référendum sur le futur du territoire ont échoué jusqu'à présent.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé en avril le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 juillet afin de donner plus de temps pour examiner les propositions du Secrétaire-Général, Kofi Annan, destinées à sortir de l'impasse concernant le futur du territoire.
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