Elle a ajouté que des « dizaines de personnes » sont détenues à Bata, la principale ville de l’arrière-pays, pour leurs liens avec la Force démocratique républicaine (Fuerza Democratica Republicana - FDR). Les détenus, a rapporté Amnesty, incluent une femme enceinte et trois fils d’un ex-député, ainsi que le dirigeant du FDR, Felipe Ondo Obiang Alogo. Ils ont été « apparemment arrêtés uniquement en raison de leurs liens de parenté avec le dirigeant du FDR", a précisé l’organisation de défense des droits de l’homme.
Elle a poursuivi: « Des témoins oculaires ont vu plusieurs de ces détenus avec des marques visibles de torture ».
Amnesty a affirmé que des « informations dignes de foi » indiquent que les détenus sont régulièrement transférés de la prison publique de Bata à plusieurs centres clandestins de détention dans la ville. Ceux-ci sont entre autres le palais présidentiel « Afrique »: une maison isolée en bord de mer près du village d’Utonde (au nord de l’aéroport de Bata) oú les détenus seraient « sérieusement torturés », a rapporté Amnesty.
Elle a signalé que ces arrestations avaient débuté le 14 mars à Malabo, la capitale, par celles de M. Alogo et de son beau-frère, Emilio Ndongo Biyogo; un membre de l’Union populaire(Union Popular). Depuis cette date, plusieurs autres ont été arrêtés, parmi eux, l’ex-ministre des finances, Guillermo Nguema Ela (un membre du FDR) et plusieurs officiers militaires supérieurs. Amnesty a précisé que les arrestations se sont surtout produites à Malabo et à Mongomo, une localité aux abords de la frontière avec le Gabon dont sont originaires plusieurs hauts fonctionnaires publics.
Les autorités en Guinée équatoriale n’ont pas fourni d’explications officielles sur les arrestations, a poursuivi Amnesty. Elle a toutefois ajouté que le ministre de l’Intérieur a déclaré, lors d’une récente réunion avec des partis politiques, qu’il existait des preuves que le FDR avait tenté de recruter des militaires pour attaquer des dignitaires de l’Etat.
"Le ministre a également accusé en public les dirigeants de la Convergencia para la Democracia Social (Convergence pour la démocratie sociale), l’un des rares partis d’opposition encore actif, d’être liés aux conspirateurs et d’inciter à la violence », a conclu Amnesty.
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