L'une des requêtes clé d'AI consiste à enquêter sur la mort du général Ansumané Mane qui, selon des officiels gouvernementaux, serait mort dans une fusillade avec les forces loyalistes alors qu'il était en fuite depuis plusieurs jours. Quelques jours auparavant, Mane avait pris le contrôle des forces armées après avoir révoqué les promotions militaires accordées par le président Kumba Yala. Découvrir la vérité sur la mort de Mane et sur d'autres questions des droits de l'homme serait un facteur déterminant pour la réalisation de la réconciliation, a souligné Mme Castro.
Dans un rapport de dix-huit pages, compilé au terme de deux semaines d'une enquête effectuée par Mme Castro et par un collègue en mars, AI dénonce les violations de la liberté d'expression, les mauvaises conditions de vie dans les prisons et les détentions illégales.
AI a appelé le gouvernement à promouvoir le régime du droit dans le pays. L'organisation a aussi invité la communauté internationale à aider la Guinée-Bissau à réformer et à renforcer son système judiciaire, à fournir une formation aux droits de l'homme aux forces de l'ordre et à soutenir les efforts en faveur de la paix. La Guinée-Bissau est en butte à l'instabilité depuis que Mane avait ourdi une révolte de onze mois, de juin 1998 à mai 1999, qui avait conduit au renversement du gouvernement du président Joao Bernardo Vieira.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions