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La reprise des violences empêche les personnes déplacées de rentrer

A boy waits in line for food at the Mazraq refugee camp in Hajjah province.  The displaced persons at Mazraq camp have fled the ongoing fighting in the Sa'ada province of northern Yemen Paul Stephens/IRIN
A boy waits in line for food at the Mazraq refugee camp in Hajjah province
Des dizaines de personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées dans les affrontements incessants entre les rebelles chiites Houthis et les hommes des tribus pro-gouvernementales dans les districts de Qutaber et de Bani dans le gouvernorat de Saada, dans le nord du pays, selon des témoignages.

Le site d’actualités indépendant al-Tagheer.com a annoncé que dans les deux camps, quelque 23 personnes avaient été tuées et neuf autres blessées depuis le 20 novembre dans le district de Qutaber, au cours d’affrontements entre les Houthis et des membres de la tribu Jalha qui soutiennent le gouvernement. Le site a également rapporté que des combats similaires entre les rebelles et les forces tribales pro-gouvernementales avaient fait six morts et trois blessés dans le district de Bani Awair, la partie sud-ouest du gouvernorat.

Les violences ont éclaté le 15 novembre mais ont cessé deux jours après, pour la période sacrée pour les musulmans de l’Aïd-al-Adha, avant de reprendre le 20 novembre, a dit à IRIN Abdullah Dhahban, un conseiller municipal, à Saada City.

« Plus d’une douzaine de combattants Houthis ont été tués avant l’Aïd-al-Adha », a-t-il dit, ajoutant qu’il s’agissait des pires violences depuis que l’accord de cessez-le-feu de la mi-février 2010 avait mis fin au sixième épisode de combats entre l’armée gouvernementale et les rebelles Houthis.

Le conflit remonte à 2004, lorsque les Houthis demandent l’autonomie pour la population chiite zaydite dans le nord, en réaction, selon eux, à la marginalisation qu’ils ressentent et pour protester contre l’influence des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite sur la politique du gouvernement.

M. Dhahban a dit qu’il s’attendait à une escalade de la violence, car trois Houthis importants, dont le frère du porte-parole des rebelles, Mohammed Abdussalam, sont retenus prisonniers par les al-Teis, une tribu pro-gouvernementale du district de Bani Awair.

Les personnes déplacées ont peur

Les affrontements, qui en sont maintenant à leur septième jour, ont découragé les personnes déplacées, qui s’étaient réfugiées dans le gouvernorat voisin d’Amran, de rentrer dans leurs villages, comme les y pousse le gouvernement.

« Ma femme et moi, et nos trois enfants, sommes revenus de la frontière entre le gouvernorat de Saada et celui d’Amran la veille de l’Aïd, car nous avions entendu parler d’une reprise des violences », a dit Mukhtar al-Shami, du district de Qutaber ; lui et sa famille avaient trouvé refuge dans un appartement de location à Amran City.

« Maintenant, nous cherchons un autre appartement, car le propriétaire du précédent a refusé de nous y laisser entrer, sous prétexte qu’il a déjà conclu un bail avec d’autres locataires. Rentrer chez nous dans les circonstances actuelles est une aventure risquée. Je ne sais pas quand nous pourrons rentrer », a-t-il ajouté.

Selon Bandar al-Khadari, qui supervise le camp de personnes déplacées de Khaiwan dans le gouvernorat d’Amran, des dizaines de familles avaient prévu de rentrer dans leur village un jour avant l’Aïd-al-Adha, mais en ont été empêchées par les combats.

« L’Aïd-al-Adha est une fête sacrée et c’est pour cela que plusieurs familles voulaient vraiment rentrer chez elles. Mais la reprise des affrontements les a privées de cette fête », a dit à IRIN M. al-Khadari.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, UNHCR, estime que plus de 300 000 personnes sont encore déplacées et ont besoin d’assistance.

« A la date du 22 octobre, seulement environ 20 000 [personnes déplacées] sont rentrées chez elles dans le gouvernorat de Saada », a dit l’agence onusienne, ajoutant que le manque de sécurité et de protection, la peur des représailles ou de nouveaux affrontements et la destruction massive des maisons et des infrastructures, étaient les raisons principales expliquant pourquoi les réfugiés tardaient à rentrer.

Dans certains des districts de Saada les plus touchés par les combats, des taux de malnutrition extrêmement élevés ont été relevés.

Les efforts de médiation

Le Cheikh Faris Manaa, chef de tribu et importateur d’armes légères du gouvernorat de Saada, mène des efforts de médiation pour tenter de renforcer l’accord de cessez-le-feu de février.

« Nous faisons de notre mieux pour arrêter ce bain de sang pour nos frères, et pour rendre la sécurité et la stabilité à Saada », a dit M. Manaa.

Leurs efforts, a-t-il ajouté, sont fortement entravés par l’absence d’autorité effective du gouvernement dans certaines parties de Saada. « L’Etat contrôle Saada City, tandis que les parties restantes du gouvernorat sont aux mains des Houthis et d’autres tribus », a-t-il dit.

Dhaifallah Sulaiman, secrétaire-général du conseil municipal du district de Razih, a affirmé que le gouvernement était en train de restaurer son autorité dans tout le gouvernorat. « [Cette restauration de l’autorité] sera pleinement effective après la reconstruction des installations et des bâtiments publics endommagés ou détruits durant le conflit », a-t-il dit.

ay/oa/mw/og/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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