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Kinshasa et Kigali s'entendent pour neutraliser les rebelles rwandais

Le ministre rwandais des affaires étrangères, Charles Muligande, a démenti lundi dernier en arrivant à Kinshasa, la capitale de la République du Congo, la rumeur d'invasion de la RDC par le Rwanda.

"D'une part, le Rwanda ne veut pas retourner en RDC, et d'autre part, la RDC ne veut pas voir le Rwanda retourner en RDC," a-t-il déclaré à la presse à sa descente d'avion.

Plusieurs médias congolais attribuaient à Muligande une déclaration selon laquelle il accusait le gouvernement d'union nationale congolais de continuer à soutenir les éléments de l'Interahamwe et de l'ancienne armée rwandaise (ex-FAR). Muligande a démenti avoir eu ces propos. Il a néanmoins précisé à l'IRIN que ces troupes, bien armées, opéraient librement, et n'avaient jamais abandonné leur intention de déstabiliser le Rwanda.

"La situation mérite une attention particulière. Le gouvernement de la RDC doit montrer son engagement à résoudre ce problème," avait-t-il déclaré le 15 octobre. "Nous ne sommes pas contents sur tout. Ils [Kinshasa] n'ont rien fait contre ces forces qui se déplacent vers nos frontières".

Ces deux composantes, les membres de l'Interahamwe et de l'ex-FAR, avaient, en effet, pris part au génocide rwandais de 1994 et trouvé ensuite refuge en RDC. Le Rwanda avait alors justifié son intervention en RDC, en août 1998, par l'incapacité des gouvernements congolais successifs à désarmer ces groupes rebelles. Le retrait des troupes rwandaises, avait poursuivi Kigali, a eu lieu après que Kinshasa ait accepté de désarmer les rebelles.

Le Rwanda avait, en effet, signé en juillet 2002 à Luanda (Angola) un accord avec la RDC prévoyant le retrait d'environ 30.000 soldats rwandais. La RDC acceptait, pour sa part, de ne plus soutenir ces groupes armés et de les rapatrier.

Le 17 octobre, le président Joseph Kabila déclarait vouloir désarmer les rebelles rwandais en RDC et les rapatrier.

A l'occasion de la rencontre de lundi Kinshasa et Kigali se sont entendus pour mettre hors d'état de nuire les combattants de l'Interahamwe et de l'ex-FAR. La visite d'une autorité rwandaise était la première depuis le déclenchement de la dernière guerre en RDC, il y a cinq ans.

"Nous avons convenu que nous allions développer des mécanismes d'échange d'informations et que nous allions éventuellement développer des stratégies pour pouvoir mettre hors d'état de nuire ces forces qui, en définitive, ne nuisent pas seulement à la République Démocratique du Congo mais aussi au Rwanda," a déclaré Muligande.

La Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) a initié depuis deux années un processus de démobilisation, désarmement, rapatriement, réintégration et de réinstallation (DDRRR) basé sur le volontariat.

Près de 2.700 de ces combattants et leurs familles ont été rapatriés, jusqu’à présent.

Muligande a aussi annoncé l'éventualité de la réouverture de leurs ambassades respectives, qui avaient été fermées depuis l'éclatement de la guerre en RDC en 1996. Le ministre des affaires étrangères n'a cependant précisé aucune date.

Le président rwandais, Paul Kagame et son homologue congolais, Joseph Kabila, avaient, par ailleurs, convenu, à l'occasion de la 58ème Assemblée générale des Nations Unies de normaliser les relations entre leurs Etats.

Le ministre rwandais des affaires étrangères a annoncé, en outre, la préparation d'une conférence régionale sur la sécurité, le développement et la démocratie.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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