Il a qualifié d'acte de déclaration de rébellion une note interne du RCD-Goma, publiée dans la presse.
"Les membres du RCD qui exigent que le statu quo soit maintenu dans l'administration des territoires et dans l'armée comme durant la guerre disent en fait qu'ils veulent continuer la rébellion," a déclaré Vital Kamerhe à IRIN, en accusant le Rwanda d'organiser une nouvelle rébellion dans l'Est de la RDC.
Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères à Kigali, la capitale du Rwanda, a cependant répondu à IRIN: "Ceci est totalement faux. Le Rwanda soutient la création des institutions transitoires en RDC. Ces problèmes actuels montrent clairement la faiblesse des accords de partage du pouvoir et devront rapidement être résolus."
Les dix parlementaires du RCD-Goma signataires de ce document ont accusé le président Joseph Kabila de continuer à soutenir les Interahamwe, une milice rwandaise Hutu qui a fui en RDC après avoir joué un rôle clé dans le génocide d'environ 800.000 tutsis et hutus modérés en 1994.
Ils ont exigé encore la révocation de deux vice-présidents: Abdoulaye Yerodia Ndombasi et Arthur Z'Ahidi Ngoma, respectivement issus de l'ancien gouvernement et de l'opposition politique non armée. Ils ont dénoncé enfin la diabolisation des Congolais rwandophones par les médias congolais.
"La campagne de diabolisation des Congolais rwandophones dans presque tous les médias,[...] préparent l'opinion congolaise à un nouveau génocide des rwandophones comme celui dont ils ont été victimes en 1998 à Kinshasa, à Kisangani, à Kamina, à Kalemie et dans d'autres villes," a expliqué la note du RCD-Goma.
Certains parlementaires et officiers du RCD-Goma avaient, en effet, refusé de regagner Kinshasa, la capitale, pour participer aux institutions transitoires.
Les journaux de Kinshasa ont néanmoins publié ce même jeudi une note interne provenant des membres du RCD-Goma à l'adresse du leader de leur mouvement, Azarias Ruberwa, un des quatre vice-présidents de la République. Dans cette lettre, les personnalités du RCD-Goma se sont dites prêtes à rejoindre Kinshasa, le siège des institutions, mais ont exprimé de "grandes inquiétudes politico-sécuritaires liées à la façon dont le processus" de réunification du pays est conduit.
Azarias Ruberwa est depuis mercredi dernier à Goma pour réconcilier les membres de son mouvement.
"Les membres du parti nous ont présentés leurs desiderata à Goma. Nous avons résolu les problèmes de communication au sein du parti et nous espérons arriver vendredi prochain à Kinshasa avec ces parlementaires," a dit depuis Goma Jean-Pierre Lola Kisanga, porte-parole du RCD.
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