Après avoir effectué plusieurs vols de reconnaissance, les avions ont
bombardé les quartiers résidentiels de Bambari mais sans avoir fait,
semble-t-il, aucune victime. Aucune nouvelle information n'a filtré dimanche de la ligne de front sur l'axe routier reliant Bangui à Damara. Il était également difficile de savoir ce qui se passait dans le nord du pays d'autant que les rebelles ont confisqué tout le matériel de communication par
radio, a précisé l'ONU.
Face à une éventuelle reprise des hostilités dans la capitale, Bangui, un mouvement général de personnes était observé à l'extérieur des quartiers nord de la ville, a-t-on appris de source sûre pendant le week-end. Le directeur du Programme alimentaire mondial en RCA, David Bulman, a indiqué que l'institution a prépositionné de la nourriture autour de Bangui avec l'appui de groupes religieux prêts à accueillir des personnes déplacées.
Ce dimanche, aucune institution humanitaire de l'ONU n'a pu sortir d'un périmètre de 10 km à l'extérieur de la capitale.
Un analyste de la région a confié à IRIN qu'en cas de règlement pacifique au conflit actuel, les soldats - environ un millier - du groupe rebelle, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dirigé par Jean-Pierre Bemba - qui ont pillé, violé et commis des actes de violence - devront rentrer chez
eux en passant par Bangui. Un climat d'intense animosité s'est installé
entre les habitants centrafricains et la milice congolaise qui est, selon
toute apparence, venue porter secours au président de la RCA, Ange-Félix
Patassé en vue de réprimer l'insurrection lancée par d'anciens soldats fidèles à l'ancien chef de l'état-major militaire, le général François Bozizé.
Dimanche, aucun engagement n'avait encore été pris en ce qui concerne le
retrait des soldats du MLC du territoire centrafricain, a indiqué l'ONU. M.Patassé est soumis à une pression croissante, de la part des membres de l'Assemblée nationale qui réclament la démission du président et du premier ministre.
Le gouvernement a bien d'autres difficultés à résoudre, notamment le non versement des salaires des fonctionnaires. Des sources locales ont fait état à IRIN de la colère publique qui s'est déclenchée lorsque le gouvernement a engagé des soldats du MLC alors qu'il n'est pas en mesure de payer ses fonctionnaires.
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