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Entretien d'IRIN avec le chef de la faction RCD-ML, Ernest Wamba dia Wamba

Entretien d'IRIN avec le chef de la faction rebelle RCD-ML, Ernest Wamba dia Wamba durant le dialogue intercongolais.

M. Wamba était président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), un groupe rebelle basé à Goma, de septembre 1998 jusqu'au milieu de 1999, quand il fut déposé et remplacé par Emile Ilunga. M. Wamba s'est ensuite établi à Kisangani, une ville du nord-est, puis à Bunia, où il a formé la faction RCD-Mouvement de libération (RCD-ML). Il représente actuellement le RCD-ML, l'une des quatre factions du RCD au dialogue intercongolais, à Sun City, en Afrique du Sud.

QUESTION: Y- a-t-il un espoir que le dialogue soit renoué dans les prochains jours?

REPONSE: L'espoir est que les forces qui sont favorables à la réussite du dialogue vont prévaloir. Ces forces incluent la population congolaise et la communauté internationale.

Q: Des signes de consensus ont-ils émergé sur l'une des questions débattues?

A: La facilitation [organisateurs du dialogue] auraient dû produire des projets de résolution à l'avance. Les discussions auraient pu être basées autour de celles-ci, et on saurait alors si nous nous dirigeons vers un consensus ou si nous nous en écartons. Pour le moment, certaines forces ne sont pas réellement entrain de négocier mais s'en tiennent simplement à leurs positions antérieures, et d'autres cherchent uniquement à acquérir un poste au sein du gouvernement de transition, et donc il n'y a pas moyen de savoir si nous progressons vers un consensus ou non.

Q: Votre parti a-t-il présenté des résolutions dans les comités auxquels il participe?

A: Bien, nous communiquons nos positions concernant les questions traitées par les comités, et avons bon espoir qu'il y aura des résolutions à la fin. Cela prendra plus de temps que si des projets de résolutions avaient été proposés par les experts qui entourent le facilitateur.

Q. Pensez-vous que certaines parties au dialogue perdent délibérément du temps?

A: C'est est bien possible, à cause du déséquilibre des forces entre celles qui ont des forces militaires sur le terrain et le reste. Les belligérants ont le sentiment qu'ils ne doivent pas bouger de leurs positions.

Q: Il ne reste maintenant que trois semaines au DIC. Quelle pression peut être exercée sur les délégués pour oeuvrer plus sérieusement à l'établissement des institutions qui garantiront des élections libres et justes?

A: Je ne sais réellement pas quelle pression pourrait marcher. Mais notre accent doit être mis sur le consensus et sur la nécessité d'institutions stables pendant la période de transition. Il ne doit pas être mis sur le partage du pouvoir.

Q: La période [45 jours] allouée aux négociations pourraient-elle être prorogée?

A: Je pense que cela serait une erreur.

Q: Le quartier général le plus récent de votre mouvement est à Bunia, dans le district d'Ituri [nord-est de la RDC], où un conflit entre les tribus Hema et Lendu aurait coûté la vie à plusieurs milliers de personnes au cours des deux années et demi écoulées. Quelle est la cause à l'origine de ce conflit?

A: Le problème sous jacent a été le déséquilibre économique, éducationnel et culturel. Economiquement, si l'on prend le cas du territoire Djugu [une sous zone d'Ituri], où se sont déroulés la plupart des combats, vous avez quelque 77 concessions [ranchs] et 75 appartiennent à une ethnie, la Hema.

Q: En a-t-il été ainsi depuis longtemps?

A: Lorsque les colons belges sont partis, ces concessions ont été mises entre les mains du gouvernement de Mobutu [l'ex-président], qui a graduellement donné la propriété à quelques personnes à Djugu. Les nouveaux propriétaires étaient surtout des Hemas - d'abord parce qu'ils étaient plus instruits que les Lendus, et ensuite parce que l'élevage, leur activité principale, était plus profitable.

Une classe commerciale Hema s'est développée, alors que les Lendus sont restés essentiellement paysans, et ils perdent leurs terres avec l'expansion des ranchs Hema.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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