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Seize ‘seigneurs de guerre’ abandonnent la lutte en Ituri

Un haut responsable de la République démocratique du Congo (RDC) a estimé que l’Ituri, dans le nord-est du pays, était désormais libéré des groupes armés suite à la décision prise par 16 chefs de guerre de cette région de rejoindre l’armée régulière à Kinshasa, la capitale.

« Il n’y a plus de groupes armés en Ituri parce que maintenant que les chefs des trois principales milices sont arrivés, nous pouvons dire qu’il ne reste plus que des éléments isolés du Front des résistants patriotes de l’Ituri (FPRI) », a déclaré Ntumba Luaba, le coordinateur de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion.

Parmi les 16 belligérants qui ont quitté l’Ituri le 2 novembre se trouvaient des leaders du Mouvement révolutionnaire congolais (MRC) et du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI).

Les désaccords qui se sont transformés en conflits armés entre les deux groupes ethniques majoritaires d’Ituri, les Hema et les Lendu, ont fait des milliers de victimes depuis 1999, et un grand nombre de civils a été déplacé.

Désormais, tous les groupes ethniques d’Ituri sont ‘représentés’ dans le processus d’intégration militaire, selon la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC).

Tous les protagonistes qui se sont envolés vers Kinshasa ont fait part de leur volonté de voir la paix revenir en Ituri.

« Nous sommes présents afin de répondre à l’appel du chef de l’Etat [le président Joseph Kabila] et pour rejoindre l’armée régulière », a déclaré aux journalistes Peter Karim, le leader du FNI, lors de sa descente de l’avion de la MONUC à Kinshasa.

« Nous réintégrons l’armée car nous sommes des militaires de carrière », a dit Matthieu Ngudjolo, leader du MRC.

« Ce sont d’importants leaders de groupes armés qui sont désormais avec nous en tant qu’anciens militaires… la paix est à portée de main », a déclaré le colonel Abdalah Nyembo qui a voyagé avec le groupe depuis l’Ituri.

Les groupes armés de l’Ituri ont souvent été accusés de massacres, de mutilations et de viols de civils durant de nombreuses années.

Le 18 octobre, le chef milicien Germain Katanga, 29 ans, a été déféré devant la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), aux Pays-Bas, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

En janvier 2007, la CPI a inculpé Thomas Lubanga pour crimes de guerre, en particulier pour l’enrôlement et la conscription d’enfants dans sa milice. M. Lubanga, 46 ans, avait été arrêté en mars 2006 en Ituri, devenant ainsi le premier suspect à comparaître devant la CPI, deux ans après que le procureur eut lancé des investigations sur ses agissements lors du conflit dans cette région.

ei/am/sm/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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