Si l’impact du tremblement de terre a été aussi important, c’est en partie parce que le pays n’était pas du tout préparé pour un tel événement, comme l’ont révélé des câbles Wikileaks.
L’anniversaire du séisme intervient peu de temps après la commémoration des 10 ans du tsunami asiatique de 2004, qui a fait au moins 200 000 victimes. Les deux catastrophes comptent parmi les plus meurtrières de l’histoire mondiale récente.
Une recherche publiée la semaine dernière suggère pourtant que l’impact des catastrophes naturelles est en déclin dans le monde.
Selon l’étude, menée par Munich Re, l’un des principaux assureurs mondiaux, le nombre de catastrophes naturelles en 2014 a été plus élevé que la moyenne, avec 980 événements. La moyenne sur 10 ans est de 830 événements (diagramme 1).
Selon Ernst Rauch, directeur du Centre de recherches sur le climat de Munich Re, l’Inde et les Philippines font partie des pays qui ont amélioré leur niveau de préparation aux catastrophes. Les deux pays ont surtout considérablement perfectionné leurs systèmes d’alerte publique et communiquent désormais plus clairement les informations techniques aux citoyens.
Un phénomène aléatoire ?
M. Rauch a cependant précisé qu’il n’était pas certain que la tendance concernant le faible nombre de décès se maintienne. La saison des ouragans a été anormalement calme en Amérique du Nord en 2014 et les catastrophes plus importantes qui se sont produites au cours de l’année ont rarement frappé des zones densément peuplées.
Terry Cannon, chercheur à l’Institut d'études pour le développement (Institute of Development Studies, IDS), a dit que le phénomène était peut-être « purement aléatoire ». Il a ajouté qu’une ventilation plus détaillée des données était nécessaire pour tirer des conclusions plus claires.
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