Selon un rapport international, la malnutrition infantile reste un sujet de préoccupation au Yémen ou près d’un tiers des enfants âgés entre deux et cinq ans souffrent de graves retards de croissance.
Intitulé Yemen Poverty Assessment – Evaluation de la pauvreté au Yémen – le rapport a été publié le 3 décembre. Préparé par le gouvernement du Yémen, la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce rapport a révélé que la pauvreté était associée à la prévalence du retard de croissance et du faible poids chez les enfants yéménites.
Toujours selon le rapport, les données sur la prévalence du retard de croissance montrent une plus grande disparité entre les enfants des zones urbaines et rurales que les autres formes de malnutrition.
Ali al-Mudhwahi, directeur du service de la santé familiale au ministère de la Santé a confié à IRIN que le taux de retard de croissance était de 53,1 pour cent, le taux d’émaciation de 12,5 pour cent et le taux de faible poids de 45,6 pour cent.
Pour M. al-Mudhwahi, ces trois indicateurs ont été utilisés pour évaluer l’état de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. « Il y a 4,1 millions d’enfants de moins de cinq ans au Yémen », a-t-il ajouté.
Selon le Programme alimentaire mondiale (PAM) des Nations Unies, le taux de malnutrition chez les enfants yéménites fait partie des plus élevés au monde, les taux de mortalité infantile et de mortalité des enfants de moins de cinq ans étant estimés à 76 pour cent et à 102 pour 1 000 naissances vivantes, respectivement.
Photo: Mohammed al-Jabri/IRIN |
Ali al-Mudhwahi, directeur du service de la santé familiale au ministère de la Santé |
Selon l’organisation, les dépenses consenties pour le qat [une drogue douce euphorisante consommée par une bonne partie de la population du pays] se fait au détriment de la consommation de nourriture et le qat affecte la capacité de l’organisme à absorber des éléments nutritifs.
M. al-Mudhwahi a affirmé que son service avait pris un certain nombre de mesures pour tenter de réduire le problème de la malnutrition.
« Dans les communautés, nous avons choisi des bénévoles qui vont visiter des familles dans les zones rurales pour évaluer l’état nutritionnel des enfants et des mères à partir de certains critères (tels que le poids et la croissance). Ces bénévoles pourront ensuite orienter les enfants et les mères malnutris vers des centres de santé. Ce programme sera appliqué dans 20 districts de six gouvernorats. Nous essayons également de l’étendre à d’autres gouvernorats », a-t-il expliqué.
La formation
Selon M. al-Mudhwahi, une autre initiative, la Gestion intégrée des maladies infantiles - Integrated Management of Childhood Illnesses (IMCI) – adopte une approche intégrée de la santé des enfants et met l’accent sur le bien-être holistique de l’enfant.
« Ce programme de formation est destiné aux agents de santé. L’initiative sera mise en œuvre dans 105 districts de 18 gouvernorats et vise à renforcer les compétences des agents de santé en matière de soins pédiatriques », a-t-il indiqué.
En avril 2007, le PAM a proposé au ministère yéménite de la Santé de fournir une aide alimentaire aux femmes et enfants malnutris, de 2007 à 2011. Cette aide alimentaire sera distribuée dans les centres de santé des zones rurales et 24 130 personnes en bénéficieront chaque année, a indiqué le PAM, ajoutant qu’une petite composante de ce programme inclut la fourniture d’une aide alimentaire aux patients atteints de tuberculose et de lèpre et qui sont sous traitement.
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