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Des débuts encourageants pour le numéro vert «Allo Info Sida»

Encouragée par le succès du premier numéro d’appel gratuit sur le VIH/SIDA au Cameroun, «Allo Info Sida», l’ONG SunAids s’apprête à lancer de nouveaux partenariats pour promouvoir ce service d’information grand public. «Allo Info Sida, je vous écoute…» Installée dans un box flambant-neuf, Marie assure comme chaque semaine entre 8h30 et 17h30 l’une des permanences du ‘821 50 50’, le premier numéro de téléphone d’information sur le VIH/SIDA au Cameroun, mis en service le 27 octobre dernier. «Nous en sommes seulement au début, nous avons donc peu d’appels, mais lorsque la promotion aura été faite sur le plan national, les choses vont aller très vite», a assuré la jeune femme, comptable de formation et membre de SunAids, l’organisation non-gouvernementale camerounaise à l’origine de cette initiative. Créée en 2000 et basée à Douala, la capitale économique du Cameroun, SunAids, qui compte aujourd’hui 80 membres, en majorité des femmes, s’est spécialisée dans le conseil en milieu hospitalier et les visites à domicile aux personnes vivant avec le VIH/SIDA. «En 2002, l’une de nos membres a suggéré l’idée d’une ligne d’appel gratuite. Très vite, beaucoup d’entre nous se sont impliqués pour la mettre en œuvre», a expliqué à PlusNews Rose, actuelle coordinatrice du projet et membre fondatrice de SunAids. Des partenariats ont ainsi été établis : la ligne Info Sida Service, en France, s’est engagée à financer la partie humaine du projet, notamment la formation et l’indemnisation des écoutants, tandis que le Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) doit en principe prendre en charge l’aspect matériel du projet, tel que l’acquisition d’ordinateurs ou de postes téléphoniques. Le budget total, prévu pour couvrir les activités sur une première période de trois ans, est d’environ 291 millions de francs CFA (près de 540 000 dollars), selon SunAids. Malgré des retards enregistrés dans le déblocage des financements -un problème qui devrait être réglé dans les prochaines semaines, espère SunAids-, l’organisation a décidé de lancer le projet, installé dans les locaux de l’association à Bali, l’un des plus anciens quartiers de Douala. «Camtel, l’opérateur téléphonique national, avait mis à notre disposition cinq lignes», a expliqué Rose. «Bien que nous n’ayions pas encore reçu tous les financements nécessaires pour fonctionner normalement, nous avons décidé de mettre immédiatement le numéro en service». Pour cela, dix écoutants, dont Marie, ont été formés pendant deux semaines aux techniques d’écoute. En trois mois d’existence, le ‘821 50 50’ a reçu environ 300 appels, a comptabilisé SunAids. «C’est surtout la tranche des 15-35 ans qui nous contacte, et parmi eux, les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes», a dit Rose, qui a reconnu ne pas avoir assez d’informations pour en expliquer les raisons. La Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre 2005, a été la plus animée, a raconté Marie. Le numéro avait alors été inscrit sur des banderoles du défilé organisé pour l’occasion à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. «Du coup, chacun appelait pour vérifier que le numéro marchait effectivement. Ce jour-là, on ne savait plus où donner de la tête», s’est souvenu Marie. Elle a précisé que la plupart des questions posées par les appelants tournaient autour des modes de transmission du virus, du fonctionnement des centres de dépistage ou de prise en charge. Dans un pays qui affichait un taux de prévalence du VIH de 6,9 pour cent fin 2003, selon les Nations unies et de 5,5 pour cent selon les autorités, les sujets de préoccupation des appelants ne manquent pas, a constaté Marie. «Il arrive parfois que je ne sache pas répondre aux interrogations qu’on me pose», a-t-elle avoué. «En général, c’est parce qu’elles sont d’ordre médical, dans ces cas-là, je conseille systématiquement à l’appelant d’aller voir un médecin». Afin d’étendre l’accès au service, notamment aux personnes appelant avec un téléphone portable, des négociations ont été engagées avec les deux opérateurs de téléphone mobiles du pays (Orange et MTN), afin qu’une seule plate-forme technique soit mise en place sur l’ensemble du territoire. Pour l’instant, la gratuité ne s’applique qu’aux appels provenant d’une ligne de téléphone fixe. «Nous avons déjà l’accord de principe des opérateurs. Il reste maintenant à voir les modalités pratiques avec l’Autorité de régulation des télécoms», a précisé Lucie Zambou, la présidente de SunAids. L’organisation a dit avoir bon espoir de voir les négociations aboutir. «Ce projet est aussi l’occasion pour les opérateurs de téléphone de s’impliquer dans la prévention du VIH/SIDA au Cameroun», a noté Rose.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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