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Préservatifs en tout lieu, en tout temps

Les bars, les restaurants et les magasins de l’archipel de Sao Tomé-et-Principe ont désormais une nouvelle attraction : des petites boîtes en bois, de couleur marron, renfermant chacune 144 préservatifs, placées dans des endroits très visibles.

Auparavant, les préservatifs étaient distribués dans les centres sanitaires, mais suite à une nouvelle campagne de prévention menée par le gouvernement, il devient de plus en plus facile de s’en procurer.

« C’est la solution que nous avons trouvée afin que les habitants puissent avoir plus facilement accès aux préservatifs », a déclaré Alzira do Rosário, coordonnatrice du Programme national de lutte contre le sida (PNLS en portugais).

« Vous n’avez rien à demander – si vous avez besoin [d’un préservatif], vous n’avez qu’à vous servir ! », a-t-elle poursuivi.

L’archipel, situé au large des côtes gabonaises, abrite quelque 160 000 habitants et affiche un taux de prévalence du VIH de 1,5 pour cent – un taux peu élevé pour le continent.

Toutefois, les responsables sanitaires se disent inquiets face à la propagation de l’épidémie dans l’archipel.

« Chaque jour qui passe, la situation se complique. Le sida n’est plus une blague », a prévenu Ângela Costa, coordonnatrice du Bureau pour la promotion des femmes et de la famille à l’hôpital Manuel Quaresma Dias da Graça Costa, lors d’une campagne de promotion de l’utilisation du préservatif.

Surprise!

L’initiative a été lancée par le PNLS, en décembre 2007, sur l’île de Principe, où l’on avait placé les boîtes dans 34 lieux stratégiques.

Le but consiste à mettre à la disposition de la population 400 distributeurs de préservatifs, avec le soutien de Alisei, une organisation non gouvernementale (ONG) italienne. A la fin du mois de décembre, 230 distributeurs avaient été répartis dans les lieux publics des deux îles.

Toujours la même année, avec le soutien financier du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Alisei a mené sa première enquête sur l’industrie du sexe à Sao Tomé, et a interrogé au total 120 personnes.

Selon les résultats de cette étude, il était nécessaire que les préservatifs soient disponibles dans plus d’endroits, notamment dans les lieux ouverts la nuit.

Une après-midi de décembre, un camion d’Alisei est arrivé, chargé de préservatifs, dans le quartier de Benga, dans la banlieue de la ville de Neves, à 27 kilomètres de Sao Tomé, la capitale.

Alisei s’est notamment rendue à Complexo Escala, un restaurant populaire où une affiche indiquant « Préservatifs gratuits ici » était placée à l’entrée. L’affiche a surpris un groupe de clients venus déjeuner au restaurant.

« C’est super, maintenant, si on fait appel aux services d’une prostituée, on a des préservatifs à portée de main », a dit sur le ton de la plaisanterie Leovigildo Bragança, un fonctionnaire de 54 ans.

Hélder Menezes, le propriétaire du restaurant, a confié à IRIN/PlusNews qu’il participait au projet « parce que de cette façon, [il] contribue à la lutte contre le sida ».

D’après Mariangela Reina, coordonnatrice auprès d’Alisei, cette initiative encouragera aussi les femmes à utiliser des préservatifs.

« Les jeunes sont particulièrement gênés d’aller à la pharmacie ou dans un centre de soins pour se procurer des préservatifs. C’est à partir de ce constat que nous avons eu l’idée de proposer des distributeurs de préservatifs », a-t-elle expliqué.

Le projet reçoit le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds mondial, de la fédération des ONG de Sao Tomé-et-Principe et du PNLS.

Les données recueillies par le PNLS en 2005 indiquent que 95 pour cent des populations ont des connaissances en matière d’utilisation de préservatifs, mais que 45 pour cent seulement en utilisent lors des rapports sexuels.

Les personnes à la tête de l’initiative espèrent qu’en rendant les préservatifs plus facilement accessibles, la population modifiera ses comportements.

jh/kn/he/cd/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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