Six militants du PUDEMO (People's United Democratic Movement), un parti politique interdit, ont été arrêtés jeudi pendant de manifestations organisées par des activistes pro-démocratie du côté de la frontière ouest entre le Swaziland et l’Afrique du Sud.
Selon Vusi Mnisi, trésorier du PUDEMO, le nombre manifestants arrêtés était plus important, contrairement à ce qu’affirmait le Vusi Masuku, porte-parole de la police Swazi qui maintenait que seuls six personnes avaient été arrêtées parce qu’elles détenaient des documents « compromettants ».
Les manifestations de jeudi avaient été organisées pour marquer l’anniversaire d’un décret royal de 1973 signé du Roi Sobhuza, père de l’actuel Roi, Mswati III, qui interdisait tout mouvement politique d’opposition.
Le pays s’est doté d’un système de gouvernement 'Tinkhundla', dans lequel les Swazis sont administrés par des dirigeants nommés par le Roi, élisent les députés qui ne font qu’adopter les projets de lois élaborés par une équipe gouvernementale restreinte désignée par le Souverain.
D’après la centrale syndicale COSATU (Congress of South African Trade Unions), qui participait aux manifestations, ses membres s’étaient réunis du côté sud africain des cinq postes frontaliers avec le Swaziland : Oshoek, Matsamo, Lavumisa, Mahamba et Mananga.
Pour Chris Maroleng, analyste à l’Institute for Security Studies, un groupe d’experts basé en Afrique du Sud, ces manifestations ont souligné la « réduction de l’espace démocratique » au Swaziland.
« Il faut créer un système plus inclusif au Swaziland », a-t-il affirmé, en ajoutant que la Communauté de développement de l’Afrique australe pourrait « jouer un rôle important dans la mise en place de ce système ».
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