A l’issue d’une série de rencontres avec les dirigeants marocains, algériens, mauritaniens et les représentants du Front Polisario, le néerlandais Peter van Walsum, qui occupe depuis trois mois le poste laissé vacant par l’américain James Baker, a déclaré, le 17 octobre à New York, que les positions des parties dans le dossier du Sahara occidental étaient « quasi irréconciliables ».
Suivant la recommandation du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, le Conseil de sécurité a reconduit à l’unanimité et pour le 28e semestre consécutif, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Cette dernière a déjà coûté près de 650 millions de dollars, malgré le manque de progrès enregistrés sur le terrain.
« Les parties ne sont toujours pas parvenues à sortir de l’impasse dans laquelle elles se trouvent à propos de la recherche d’une solution mutuellement acceptable, qui permettrait au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination », a déclaré M. Annan dans son rapport sur le territoire ce mois-ci.
Le Front Polisario se bat pour l’indépendance du Sahara occidental depuis que l’Espagne, ancienne puissance coloniale, s’est retirée du territoire en 1976.
Au nord, le Maroc maintient ses revendications territoriales sur le Sahara occidental tandis que la Mauritanie, au sud, a renoncé aux siennes. A l’ouest, l’Algérie, qui accueille près de 160 000 réfugiés sahraouis, soutient la cause du Polisario.
En 1991, les Nations unies y ont dépêché la MINURSO pour préparer un référendum d’autodétermination l’année suivante. Mais le référendum a été reporté à de nombreuses reprises en raison des désaccords entre les protagonistes.
Tandis que le conflit s’enlise, le sort des habitants du territoire ainsi que celui des réfugiés sahraouis répartis dans quatre camps en terre algérienne ne s’améliore pas.
Dans son rapport, M. Annan a déploré « les manifestations et allégations faisant état de violations des droits de l’homme par les parties, aussi bien dans le territoire que dans les camps de réfugiés de la région de Tindouf ».
Mais le Secrétaire général s’est également félicité de la libération, au mois d’août, des 404 derniers prisonniers de guerre marocains aux mains du Front Polisario. Certains étaient en captivité depuis plus de 20 ans.
En 2003, l’ancien secrétaire d’état américain James Baker avait proposé un plan de règlement qui porte désormais son nom. Ce plan prévoyait d’octroyer à l’ancienne colonie espagnole une autonomie de quatre à cinq ans. A la fin de cette période, les habitants du Sahara occidental et les réfugiés sahraouis vivant dans quatre camps en Algérie se prononceraient sur l’avenir du territoire à l’occasion d’un référendum.
Les options soumises au référendum incluaient l’intégration totale du Sahara occidental au Maroc, la poursuite de l’autonomie du territoire dans le cadre du Royaume du Maroc ou l’indépendance.
Accepté par le Polisario, ce plan avait été rejeté par le Maroc.
Après sept années passées à essayer de trouver une solution au conflit, Baker a présenté sa démission l’année dernière.
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