1. Accueil
  2. Global

Un rapport réclame des réformes radicales pour réduire les inégalités

Clogged drainage channels in the sprawling Korogocho slums of Nairobi. Poor waste disposal is an inherent health danger to the residents. The narrow channels empty their contents into the Nairobi River highly polluting it. Such poor waste disposal is a ri Waweru Mugo/IRIN
Clogged drainage channels in the sprawling Korogocho slums of Nairobi
D’après un nouveau rapport de l’organisation humanitaire Oxfam, la faim dont souffrent des millions de personnes dans les régions les plus pauvres de la planète ne disparaîtra que grâce à un changement radical de gouvernance et d’activités de développement visant à réduire l’écart entre les riches et les pauvres.

Le document, intitulé « Pas de hasard : Résilience et inégalités face au risque », précise que la priorité actuellement accordée au renforcement de la résilience chez les femmes et les hommes les plus pauvres est encourageante, mais qu’il serait possible d’aller plus loin si « les risques [étaient] partagés de manière plus équitable dans le monde et entre les sociétés ».

Le rapport explique qu’« il faudra pour cela un changement majeur dans le domaine du développement, qui s’est trop longtemps abstenu de s’attaquer à la question des risques, mais aussi et surtout une remise en cause des inégalités qui exposent les personnes pauvres à des risques sans commune mesure avec ceux que rencontrent les plus riches ».

« La véritable résilience »

Le rapport exige des efforts, non seulement pour aider les personnes pauvres et vulnérables à survivre aux chocs, mais aussi pour « les aider à prospérer malgré les chocs, les pressions et les incertitudes ». Il nomme cet objectif, la « véritable résilience ».

Le rapport affirme que « le renforcement des compétences et des capacités doit accompagner la lutte contre les sources profondes de la vulnérabilité des hommes et des femmes : l’inégalité et l’injustice. Cela implique de remettre en cause les institutions sociales, économiques et politiques assurant la sécurité à quelques-uns tout en exposant une multitude à la vulnérabilité, et de redistribuer le pouvoir et les richesses (et les risques, dans le même temps) afin de développer des modèles de risque sociétal partagé ».

Associés aux conflits, les changements climatiques et les catastrophes naturelles ont exacerbé les problèmes humanitaires dans le monde, exposant ainsi des millions de personnes aux risques de pauvreté et d’insécurité alimentaire. Cette situation a conduit à des approches humanitaires qui aident les populations à faire face à ces catastrophes ; la résilience a désormais une place de premier plan en tant qu’approche humanitaire et de développement pour y répondre.

Au Sahel, par exemple, où près de 10,3 millions de personnes risquent de souffrir de la faim, le renforcement de la résilience est au cœur du Plan d’action humanitaire commun de 2013.

Debbie Hillier, conseillère en politiques humanitaires à Oxfam et auteur du rapport, a déclaré dans un billet de blog que « la nouvelle tendance qui consiste à mettre l’accent sur la résilience peut non seulement aider les communautés à faire face, mais aussi à prospérer malgré les chocs et les pressions, à condition d’approfondir le dialogue et les pratiques actuels sur la résilience afin de lutter contre les inégalités, de redistribuer les risques et de ne plus rejeter sa responsabilité en faisant assumer les risques à d’autres ».

Elle a ajouté que « la responsabilité légale et politique en matière de réduction des risques auxquels sont confrontées les personnes pauvres et de garantie du partage équitable de ces risques dans la société incombe aux États ».

Les auteurs de ce rapport recommandent aux gouvernements nationaux d’assurer la direction du renforcement de la résilience et de la réduction des inégalités. « Identifier, analyser et gérer le risque doit être une composante essentielle du développement », déclarent-ils.

Dans une note de synthèse récente, l’Institut britannique du développement durable (Institute for Sustainable Development, ISD) a déclaré que la résilience ne « garantissait pas toujours aux personnes les plus marginalisées de bénéficier systématiquement des interventions de résilience ».

ko/rz-fc/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join