Selon le Bureau national pour la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), plus de 17 000 personnes ont été touchées, 13 morts ont été signalés et environ 1 500 habitations ont été détruites ou inondées. Des vedettes et des embarcations traditionnelles ont été mobilisées pendant le week-end pour secourir des personnes coincées dans des arbres ou sur des toits.
Les districts les plus sinistrés sont ceux de Morombe et Toliary, où la rupture d’une digue à Fiherenana a causé de graves inondations. Selon le BNGRC, des précipitations modérées devraient se poursuivre pendant les prochains jours et 25 000 personnes devront probablement être évacuées.
Le gouvernement, les organisations non gouvernementales (ONG) et les partenaires des Nations Unies ont commencé à distribuer une aide alimentaire à 3 000 personnes dans six refuges de Toliary le 24 février, ainsi qu’à 4 800 personnes de plus le 25 février. « Nous avons reçu un approvisionnement de denrées alimentaires d’urgence et nous pouvons donc offrir des biscuits et du riz pour que les habitants puissent tenir pendant les cinq premiers jours », a dit à IRIN Willem van Milink, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) à Madagascar.
Les autorités locales et les partenaires humanitaires ont entamé un diagnostic initial de la situation le 24 février, mais ils n’ont pas pu survoler la région pendant le week-end en raison des mauvaises conditions météorologiques. «…l’accès est complètement coupé. Les hélicoptères ne peuvent pas transporter grand-chose et la route est inaccessible. Nous essayons donc de porter secours à la population par bateau », a dit M. van Milink.
Les opérations de sauvetage ont été d’autant plus difficiles que les inondations se sont déclarées là où on ne les attendait pas, à savoir dans le Sud-Ouest, une région habituellement aride. « La majeure partie des stocks d’urgence du PAM et des ONG est entreposée dans l’est du pays, car c’est la région la plus généralement touchée par les cyclones. Nous avons donc dû envoyer des camions d’aide de Tamatave, sur la côte est, à Toliary », a dit M. van Milink.
Dès que les maisons seront reconstruites, le PAM et ses partenaires évalueront l’état de sécurité alimentaire de la région. De nombreux agriculteurs du Sud cultivent du maïs, qui était mûr au moment du cyclone. L’étendue des dommages causés aux récoltes est encore incertaine.
Madagascar est très exposée aux inondations et aux cyclones pendant la saison des pluies, qui s’étend d’octobre à avril. Le cyclone tropical Felleng a traversé la côte est de l’île en janvier, faisant neuf morts et 1 300 déplacés. Ces derniers sont tous rentrés chez eux depuis.
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