La saison des cyclones dure généralement de novembre à mars et Madagascar figure parmi les pays les plus vulnérables aux cyclones. Afin de gagner du temps et de l’argent, « tous les ans, le PAM pré-positionne des vivres dans les régions les plus vulnérables aux cyclones pendant la saison cyclonique », a dit à IRIN Valerie Fuchs, porte-parole du PAM.
Cette année, le cyclone Giovanna et la tempête tropicale Irina ont touché la côte est de l’île en février et mars respectivement. Au cours de ces 10 dernières années, Madagascar a été frappé par 45 cyclones et tempêtes tropicales. En octobre, le cyclone Anais, qui a finalement été reclassé en dépression tropicale, a menacé les côtes malgaches en dehors de la saison cyclonique.
Une couverture réduite de moitié
« Cinq sites de pré-positionnement ont été identifiés [pour cette saison cyclonique] », a dit Mme Fuchs. « Farafangana, Vangaindrano, Nosy Varika, Antanambe, Antalaha [tous situés dans les régions de l’est du pays]. Cette année, en raison de l’insuffisance des stocks, la priorité a été donnée aux zones les plus vulnérables en termes de sécurité alimentaire » et aux zones considérées difficilement accessibles après le passage d’un cyclone.
« En général, le PAM pré-positionne l’aide à proximité de neuf ou dix sites afin de garantir que la majorité des zones affectées par les cyclones sont couvertes », a-t-elle dit. Seules quelque 500 tonnes de nourriture ont été pré-positionnées dans les zones vulnérables aux cyclones – une quantité suffisante pour nourrir environ 17 000 personnes pendant 10 jours.
Suite à la prise du pouvoir par Andry Rajoelina, qui a renversé Marc Ravalomanana (élu à deux mandats présidentiels), le gouvernement, qui dépend des bailleurs de fonds, a été sanctionné et ses aides ont été suspendues. Le gouvernement a « du mal » à atténuer les effets attendus des cyclones et a été incapable de se procurer des fournitures, y compris « des tentes, de l’eau et des kits d’hygiène, des équipements mobiles pour réparer les ponts et les routes », a indiqué une déclaration du PAM.
Coûts élevés
Willem van Milink, représentant du PAM à Madagascar, a dit à IRIN que si des fournitures d’urgence – y compris le riz, l’aliment de base, les légumineuses, l’huile et les biscuits à haute teneur énergétique – ne sont pas pré-positionnées à proximité des zones susceptibles d’être touchées par un cyclone, la réponse humanitaire sera « inexistante ou limitée au cours de la première semaine » en raison du manque de transports aériens disponibles.
Si des fournitures ne sont pas pré-positionnées, les conséquences financières pour les organisations humanitaires qui répondent aux catastrophes naturelles sur l’île seront élevées, a dit Mme Fuchs, les coûts liés au transport risquant d’être multipliés par 20 ou 30.
Un programme de repas scolaires qui nourrit 215 000 élèves des établissements d’enseignement primaire, notamment les enfants les plus pauvres vivant dans les régions vulnérables aux cyclones dans le sud du pays, est également menacé par le manque de fonds. « Si les ressources ne sont pas assurées, le PAM devra mettre un terme au programme [en décembre 2012] », a indiqué le Rapport du PAM sur l’état des ressources de Madagascar pour novembre.
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