« La majorité de la population de ces camps sont des femmes, des enfants et des personnes âgées qui ont fui les récents affrontements et la sécheresse [dans les régions de] Bay, Bakool et du Bas-Juba. Aucune distribution de biens de première nécessité n’a été effectuée au cours des derniers mois, les conditions de vie dans les camps se détériorent et il n’y a pas d’abris, de nourriture, ni de soins de santé adaptés. En plus, c’est la saison des pluies », a dit Ali Mohamed, chef de l’un des camps de fortune de la région.
Selon M. Mohamed, près de 3 000 familles ont besoin d’aide humanitaire. La situation est particulièrement grave, a-t-il remarqué, car la saison des pluies « Gu » — qui s’étend de septembre à décembre — a commencé et la population est donc davantage exposée à des maladies liées à l’eau.
Ahmed Dagawyne, responsable de l’organisation non gouvernementale locale Centre for Research and Integrated Development (CeRID, Centre de recherche et de développement intégré), a dit à IRIN que, même si l’aide humanitaire avait commencé à arriver au compte-goutte, les besoins des PDIP étaient encore considérables.
Andreas Needham, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a dit à IRIN que son agence était consciente de la situation à Luuq.
« Le HCR intervient par le biais d’organisations partenaires locales qui se trouvent sur le terrain. Le 10 octobre, notre agence a distribué 2 000 kits d’aide d’urgence et 2 000 kits contre l’hypothermie à 4 000 foyers dans le besoin », a-t-il dit à IRIN par courrier électronique.
Les kits d’aide d’urgence — également connus sous le nom d’articles non alimentaires — comprennent des couvertures, des matelas, une bâche, des ustensiles de cuisine, un jerrycan et du savon. Le kit contre l’hypothermie contient entre autres des couvertures, des matelas et une bâche.
« Cette initiative a été entreprise grâce aux leçons apprises lors de la famine de 1992, durant laquelle un certain nombre d’enfants sont décédés à l’arrivée du froid », a dit M. Needham.
Selon les estimations du HCR, le nombre actuel de PDIP à Luuq s’élèverait à 16 380 personnes, réparties dans dix camps. Nombre de ces PDIP ont été déplacées au cours des deux dernières années, suite à la crise alimentaire de 2011.
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