Menée par l’institut de recherche américain RTI International et publiée par la Bibliothèque nationale de médecine des Etats-Unis (NLM) en novembre, l’étude comprenait plus de 130 participants – les participants à l’étude actuelle et à des études précédentes, des leaders communautaires et l’équipe de recherche – sur deux centres de recherche à Nairobi.
« La famille et les membres de la communauté présument souvent que les volontaires sont séropositifs parce qu’ils participent à la recherche pour le vaccin… La stigmatisation liée au VIH est perçue comme pouvant s’étendre et mettre en danger les communautés où vivent les volontaires, ce qui explique que les volontaires redoutent d’être stigmatisés si les gens les croient séropositifs, » écrivent les auteurs dans le résumé de leur étude. « Les volontaires potentiels ont peur de se soumettre aux tests de dépistage du VIH, condition indispensable pour pouvoir participer, car cela pourrait révéler leur statut sérologique dans des communautés très sensibles à la stigmatisation liée au VIH. »
Selon Walter Jaoko, chercheur principal à l’Initiative kenyane en matière de vaccin anti-VIH (KAVI), le manque d’information concernant la recherche clinique sur le VIH est l’un des obstacles les plus importants à la participation aux recherches, qui sont pourtant essentielles pour trouver des moyens de lutter contre le virus.
« Les gens vous disent qu’ils vont être infectés par le VIH s’ils participent à l’étude ou c’est ce que d’autres leur disent » a t-il indiqué à IRIN/PlusNews. « Cela vient surtout d’un manque d’information, mais c’est vraiment un gros problème quand on veut que les gens participent volontairement aux études cliniques. C’est le cas non seulement pour le VIH, mais aussi pour beaucoup d’autres maladies. »
Protus Momanyi, habitant de Nairobi âgé de 33 ans, a expliqué que le plus gros obstacle à sa participation à la recherche sur le VIH était l’obligation du test de dépistage. « Je n’ai jamais subi un test de dépistage anti-VIH et j’ai mes propres raisons d’appréhender de devoir m’y soumettre, » a t-il dit.
Les auteurs de l’étude ont conclu qu’il était nécessaire « d’intégrer un programme visant à réduire la stigmatisation dans les activités d’éducation et de communication prévues pour les volontaires et les communautés dans lesquelles ils vivent. »
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