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Vivien Nsenga, « À la fin, ils m’ont demandé si je voulais qu’ils me tuent »

Vivian Nsenga, not her real name, was gang raped by three militia members in the eastern Democratic Republic of Congo Guy Oliver/IRIN
Vivien Nsenga (un nom d’emprunt) ne connaît pas son année de naissance, mais elle se souvient du jour où elle a subi un viol collectif – le 3 avril 2010. Cette femme menue ne semble pas avoir plus de 19 ans.

Tôt le matin du 3 avril, elle a quitté la maison qu’elle partage avec sa mère pour aller enlever les mauvaises herbes dans son champ d’arachides, à environ trois heures de marche de son village situé dans le district de Massisi, dans la province du Nord Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Quand je suis arrivée, trois soldats sont sortis de nulle part. Ils m’ont parlé en kinyarwanda [une langue utilisée au Rwanda voisin et dans la majeure partie de l’est de la RDC] ; ils portaient tous une arme à feu et deux d’entre eux avaient également des pangas [machettes].

« Ils m’ont violée pendant deux heures ; l’un d’entre eux me tenait les mains et l’autre les pieds. Quand ils ont eu fini, ils m’ont demandé si je voulais qu’ils me tuent. J’étais tellement traumatisée que je ne pouvais pas parler.

« Les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] font la loi ici. Ils ont également violé ma grand-mère. Mais ce serait le paradis [sans le conflit], car il y a beaucoup d’eau et nous pouvons faire pousser de tout, des tomates au riz en passant par le manioc.

« Des personnes m’ont trouvée quelques heures plus tard [après le viol] et m’ont ramenée au village. Suite au viol, je suis tombée enceinte, le bébé était mort-né, mais cela a causé l’apparition d’une fistule. Ma grand-mère a également eu une fistule après avoir été violée et elle est venue à Goma [capitale provinciale] pour se faire soigner. C’est pour ça que je suis ici aujourd’hui.

« J’ai dû marcher pendant 12 heures pour prendre un taxi-moto, puis un taxi pour arriver à Goma. Je suis hébergée chez mon oncle [ici à Goma]. J’aimerais rester ici [après l’opération] à cause de l’insécurité qui règne à Massisi ».

go/he-mg/og


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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