Des civils évacués de Misrata, qui ont été témoins de violents affrontements entre les troupes gouvernementales et les forces de l’opposition, ont décrit la situation humanitaire là-bas comme critique. Les familles peuvent à peine trouver de la nourriture et de l’eau, l’accès aux soins de santé est difficile et des cadavres jonchent les rues. Misrata est une ville stratégique située entre Tripoli et Syrte, la ville natale du colonel Mouammar Kadhafi.
L’aide est arrivée au moment où la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordinatrice des secours d’urgence Valerie Amos a dit au Conseil de sécurité que les combats et les tirs d’artillerie se poursuivaient depuis plus de deux mois dans certains quartiers de Misrata et que certaines personnes étaient à court de nourriture, d’eau et d’autres denrées essentielles. Jusqu’à présent, l’aide humanitaire a été distribuée sans plan préétabli.
« Toutes les parties doivent se mettre d’accord sur une trêve dans les affrontements à Misrata et dans d’autres zones », a ajouté Mme Amos. « Cela permettrait aux populations de bénéficier d’un répit et, à ceux qui le souhaitent, de fuir. Une évaluation indépendante de la situation humanitaire pourrait être menée et une trêve permettrait aussi d’acheminer l’aide médicale et le matériel humanitaire ainsi que d’évacuer les ressortissants de pays tiers, les blessés et les personnes qui ont besoin d’une assistance médicale d’urgence ».
Selon certaines informations, les fragments de roquettes retrouvés dans la ville indiquent l’utilisation – par les deux factions – de roquettes Grad, de fabrication soviétique. Des bombes à sous-munitions, qui sont interdites par plus de 180 pays, auraient également été utilisées.
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