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Le gouvernement s’engage à améliorer le système d’aide alimentaire

[Iraq] Locals crowd around a food distribution point in As Samawah. IRIN
Iraqis at a food distribution point in As Samawah. The government plan will improve distribution and target the most vulnerable
Le gouvernement irakien s’est engagé à améliorer le système public d’aide alimentaire face aux manifestations sporadiques et au mécontentement de longue date des populations concernant la qualité des rations fournies et le ciblage des distributions.

« Nous nous efforçons d’améliorer le système de rations alimentaires cette année, et de distribuer les [cinq] produits, et non uniquement une partie d’entre eux », a déclaré le Premier ministre Nouri Al-Maliki lors d’une conférence de presse, le 17 février. « Nous avons adopté un certain nombre de mesures qui pourront nous aider à aborder cette question, qui retient toute notre attention ».

Dans le sillage des manifestations qui ont agité l’Irak, sous l’inspiration des manifestations bouleversantes organisés en Tunisie et en Egypte, M. Al-Maliki a souhaité apaiser le mécontentement des populations en annonçant, le 15 février, le report de l’achat de 18 jets de combat F-16 aux Etats-Unis, et l’affectation des fonds qui devaient y être consacrés à l’amélioration des rations alimentaires.

« Nous avons besoin de ces jets de combat car nous nous efforçons de renforcer la sécurité, mais nous avons également besoin de ces fonds pour améliorer le système d’aide alimentaire, alors nous avons décidé de reporter l’achat [des jets de combat] », a-t-il déclaré, ajoutant qu’environ un milliard de dollars, qui devaient être consacrés à l’achat de ces avions, serviraient à financer les distributions de vivres subventionnés.

Selon M. Al-Maliki, le gouvernement a également décidé de décentraliser la gestion du système public d’aide alimentaire en habilitant les autorités locales des 18 provinces à importer, stocker et distribuer les produits alimentaires concernés.

La distribution, a-t-il ajouté, ciblerait les populations les plus vulnérables.

« Ration de fourrage »

De nombreux Irakiens se plaignent que seule une partie des rations est distribuée, ou que celles-ci sont livrées en mauvais état, et un certain nombre de manifestations ont eu lieu pour protester contre la mauvaise qualité des rations, le chômage, la corruption et les services publics insuffisants.

« C’est une ration de fourrage, pas une ration alimentaire », était-il inscrit sur une bannière, brandie par des manifestants dans la province de Wasit, dans le sud du pays, le 16 février. « Nous avons des milliards de barils de pétrole sous les pieds, mais nous n’avons rien à manger », pouvait-on lire sur une autre.

Le système irakien de distribution de rations alimentaires, connu sous le nom de Système de distribution public (SDP), a été créé en 1995 dans le cadre du programme pétrole contre nourriture lancé par les Nations Unies après l’invasion du Koweït par l’Irak, en 1990. Plus de la moitié des 29 millions d’habitants que compte l’Irak en dépendent, selon le ministère du Commerce.

A la fin de l’année 2009, les colis mensuels distribués dans le cadre du SDP contenaient du riz (trois kilos par personne) ; du sucre (deux kilos par personne) ; de l’huile (1,25 kilo ou un litre par personne) ; de la farine (neuf kilos par personne) ; du lait pour adultes (250 grammes par personne) ; du thé (200 grammes par personne) ; des fèves (250 grammes par personne) ; du lait pour enfants (1,8 kilo par enfant) ; du savon (250 grammes par personne) ; des détergents (500 grammes par personne) ; et du concentré de tomates (500 grammes par personne).

En 2010, le gouvernement a réduit le nombre d’articles à cinq : la farine, le riz, le sucre, l’huile et le lait pour enfants, en conservant les mêmes quantités. Mais les bénéficiaires ne reçoivent que deux ou trois produits à la fois. M. Al-Maliki a déclaré qu’ils recevraient désormais les cinq.

Selon le ministère de la Planification, environ 25 pour cent de la population vit en deçà du seuil de pauvreté du pays, et le taux de chômage s’élève à environ 30 pour cent.

Parallèlement, les revenus pétroliers, qui représentent environ 95 pour cent des revenus de l’Irak, ont considérablement augmenté ces derniers mois, donnant du grain à moudre à ceux qui appellent le gouvernement à dépenser davantage dans le SDP.

Selon le ministère du Commerce, environ trois milliards de dollars ont été consacrés au SDP en 2010. Le ministère appelle à y consacrer cinq milliards de dollars dans le budget de cette année, qui n’a pas encore été approuvé par le Parlement.

sm/cb – nh/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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