« Ici nous transformons les détritus en engrais au lieu de les laisser pourrir, en émettant du méthane », a dit à IRIN Rhoda Nyaribi, une des responsables du projet.
Les ordures, selon Rhoda Nyaribi, contribuent grandement à l’émission de méthane qui emprisonne la chaleur dans l’atmosphère et cause le réchauffement de la surface de la terre. Les activités humaines comme l’agriculture et d’autres changements de l’utilisation de la terre augmentent les niveaux naturels de ce gaz.
Le site de Mbale, qui est financé par la Banque mondiale et géré par l’Autorité nationale de gestion de l’environnement de l’Ouganda, sous le Mécanisme de Développement Propre (MDP), contribue à fournir de 15 à 20 tonnes par jour d’engrais meilleur marché aux agriculteurs.
Le MDP permet aux pays développés de réduire les émissions de gaz à effet de serre en dépensant moins d’argent à travers le financement des projets de réduction des émissions dans les pays en développement, où les coûts sont moins élevés.
Un kilo de fumier composté sec vendu sur le site coûte 100 shillings ougandais (0,04 dollar), comparé à 3 000 shillings ougandais (1,30 dollar) pour un spray d’engrais foliaire.
Les fermiers viennent de loin, comme du nord de l’Ouganda, pour acheter le fumier, a dit Mme Nyaribi, ajoutant que les ventes aidaient à soutenir le projet.
Une meilleure disponibilité de l’engrais devrait améliorer la production alimentaire dans des régions où les récoltes ont été négativement touchées par un déclin de la fertilité de la terre.
Le village de Nabika, à Mbale, est un des ces endroits, selon Wasagani Wambale, un fermier de 65 ans.
M. Wambale a dit que son champ de deux hectares produisait actuellement la moitié de la récolte de bananes, pommes de terre, tomates et oignons, que dans le passé.
« Cet endroit [Nabika] était merveilleux. Je pouvais récolter 150 régimes de bananes en moyenne de chaque hectare, mais à la fin des années 90, mes récoltes ont commencé à diminuer », a-t-il dit à IRIN.
« La qualité des bananes est devenue mauvaise ; les surgeons ont commencé à se rabougrir et même les légumes ne poussaient plus bien ».
Dans le passé, sa récolte lui rapportait en moyenne 300 000 shillings ougandais (environ 140 dollars).
Des responsables de l’agriculture et de l’environnement ont attribué la pauvreté de ces récoltes à, notamment, la déforestation qui, à cause d’une population en hausse, a exposé les sols fertiles à l’érosion.
La culture des champs ainsi que l’utilisation d’engrais et de compost, et la rotation des cultures, sont encouragés.
« C’est la meilleure façon pour les fermiers de soutenir leur production », a dit Joseph Wesuya, un membre de l’African Development Initiative, une organisation pour la protection de l’environnement basée sur la communauté.
Selon Bernard Mujasi, un responsable du district de Mbale, le projet de compost, établi en janvier 2010, aide aussi à nettoyer la ville de Mbale.
« Nous avons des camions qui ramassent des ordures [biologiques] dans la ville et sur les marchés. Ces ordures sont emmenées sur le site de compost pour produire des engrais », a dit M. Mujasi.
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