« Les semaines et mois à venir vont décider du sort de millions de Soudanais », a dit Valérie Amos à des journalistes présents à Juba le 5 novembre, à l’occasion de sa première visite au Soudan depuis sa prise de fonction. Elle a ajouté que le Sud-Soudan se trouvait à un tournant décisif.
Mme Amos a fait part de son inquiétude concernant le « sort incertain » des Sud-Soudanais qui vivent au Nord-Soudan et des Nord-Soudanais qui vivent au Sud-Soudan, mais elle a également indiqué que les perspectives d’une réduction du nombre de Sud-Soudanais qui auront besoin d’une assistance alimentaire l’année prochaine étaient bonnes vu les précipitations opportunes et les bonnes récoltes attendues cette année.
Toutefois, elle a insisté sur le fait que l’environnement opérationnel déjà difficile pour les acteurs humanitaires dans le Sud-Soudan s’était détérioré en raison de la « tendance préoccupante » des autorités publiques et des forces de sécurité du Sud-Soudan à intervenir de manière croissante dans les opérations humanitaires.
Depuis février, on a noté 118 cas d’ingérence, de harcèlement et de limitations d’accès aux bénéficiaires de l’aide imposées aux travailleurs humanitaires par les autorités de l’État. Mme Amos a souligné que « La sécurité du personnel humanitaire est essentielle à la bonne mise en œuvre des programmes humanitaires, surtout lorsqu’on assiste aux dernières étapes d’un processus hautement politique ».
Georg Charpentier, coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le Soudan, a indiqué que des donateurs internationaux avaient consacré 60 millions de dollars au plan de contingence, et notamment au pré-positionnement de denrées alimentaires et de fournitures d’urgence en cas de violences.
Mme Amos a ajouté que les Nations Unies préparaient six axes principaux de ravitaillement d’urgence – les denrées alimentaires, les denrées non alimentaires, les abris d’urgence, les kits médicaux d’urgence, les semences et les outils, et l’eau, les installations sanitaires et les fournitures d’hygiène. Ces ravitaillements seront placés au cœur des zones où les habitants risquent de voir les violences se multiplier.
Pendant ce temps, des inquiétudes demeurent face au retard pris dans les préparatifs du référendum. Le 30 octobre, Mohamed Khalil, président de la Commission du référendum du Sud-Soudan (SSRC), a dit que la Commission disposait d’environ un dixième du temps nécessaire pour achever cette tâche de grande ampleur.
Selon le calendrier du SSRC, l’inscription sur les listes électorales prendra fin le 1er décembre et la liste électorale définitive sera publiée le 4 janvier, quelques jours avant le vote du 9 janvier.
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