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Chiquer du khat « contribue à la recrudescence de la TB à Burao »

TB patients at the Burao General Hospital in eastern Somaliland

<font color=Red>NOT FOR RE USE</font> Sidik Yusuf Khalaf/IRIN Radio
Le nombre de patients tuberculeux a augmenté à Burao, dans la république indépendante autoproclamée du Somaliland, en Somalie, en raison de la consommation de khat et des déplacements de population de plus en plus nombreux, provoqués par la sécheresse et le conflit, selon des responsables.

« A l’heure actuelle, le centre hospitalier de Burao a admis 130 hommes et 30 femmes au service de traitement de la tuberculose [TB] », a indiqué à IRIN Abdijibar Mohamed Abdi, directeur du service de traitement de la tuberculose de l’hôpital. « Une des raisons qui expliquent le taux élevé d’infection chez les hommes, c’est qu’ils passent de longues heures à chiquer du khat dans des pièces mal aérées. Ces hommes sont également plus exposés en raison de la faim et du manque de sommeil, car ils chiquent le plus souvent la nuit ».

L’hôpital a soigné 1 200 patients tuberculeux depuis 2009, a expliqué le docteur Abdi. Il fournit des médicaments à 250-300 tuberculeux chaque trimestre, en vertu du système DOTS (traitement de courte durée sous supervision directe) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le cadre duquel les travailleurs de la santé s’assurent que les patients prennent les doses de médicament qui leur ont été prescrites, a-t-il ajouté.

Autre facteur de recrudescence, a indiqué le docteur Abdi, le manque d’accès des communautés nomades aux centres de santé.

« Ces personnes ne s’installent nulle part et ne sont peut-être pas suffisamment sensibilisées à la TB. Comme il est difficile de communiquer avec elles car bon nombre d’entre elles font paître leurs troupeaux loin des centres de santé, certaines finissent par contribuer à la propagation de la TB », a-t-il dit.

En outre, a-t-il expliqué, de nombreuses personnes déplacées par la sécheresse ou le conflit ne viennent pas se faire soigner. « Lorsque les gens se trouvent dans de telles conditions d’urgence, leur propre santé n’est pas la priorité ».

« Une des raisons qui expliquent le taux élevé d’infection chez les hommes, c’est qu’ils passent de longues heures dans des pièces mal aérées »
Selon le docteur Abdi, l’hôpital a récemment construit deux unités de traitement de la tuberculose supplémentaires pour pouvoir faire face à l’augmentation du nombre des patients.

Problèmes de santé publique

Pour Hussein Mohumed Hog, médecin représentant du ministère de la Santé du Somaliland, la tuberculose est un problème de santé publique « énorme » dans la région de Togdheer, où se situe Burao, et la gestion de la maladie est d’autant plus compliquée que les travailleurs de la santé n’ont pas été rémunérés depuis quatre mois.

« La région de Togdheer [dans l’est] affiche un des taux de TB les plus élevés, pourtant les travailleurs de la santé n’ont pas perçu de salaire pendant la période de transition, depuis les élections présidentielles de juin ; cela fait l’objet d’une des plaintes que nous avons reçues de la part du personnel », a dit le docteur Hog. « Le ministère est en train de procéder au versement de ces salaires et prévoit de rouvrir la plupart des centres de santé mère-enfant des zones urbaines de l’est du Somaliland pour assurer le suivi des cas de TB ».

Selon d’anciens rapports du ministère somalien de la Santé, Togdheer, Mudug et Bay comptent parmi les régions du Somaliland qui affichent des taux de tuberculose élevés, a indiqué le docteur Hog.

Le centre hospitalier de Burao a été construit en 1945, sous l’empire britannique.

Selon le docteur Abdi, les autorités locales de Burao ont, depuis lors, rénové la structure, qui bénéficie également de financements accordés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cela a permis d’assurer que les populations urbaines aient facilement accès à un centre de santé offrant des services de traitement de la tuberculose, a-t-il dit.

« Nous ne manquons pas de médicaments ; nous les obtenons auprès du Fonds mondial, par l’intermédiaire de World Vision International et de l’OMS », a dit le docteur Abdi. « La communauté commerçante locale soutient aussi certaines structures de l’hôpital ».

syk-mhm/js/mw/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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