Le rapport, publié fin décembre par le Centre d’appui à l’information et à la décision [Information and Decision Support Centre], la branche du cabinet égyptien qui se consacre à la recherche, n’est pas encore disponible en ligne.
Il soutient qu’à la fin 2008, 3 735 Égyptiens vivaient avec le VIH, dont 963 (25,8 pour cent) avaient développé le sida.
Selon des ONG locales de lutte contre le VIH/SIDA et le Programme commun des Nations Unies sur le sida (ONUSIDA), ce chiffre pourrait être beaucoup plus élevé.
Bien que le nombre de cas de VIH/SIDA soit peu élevé en Égypte en comparaison avec nombre d’autres pays, le rapport a ébranlé de nombreux habitants de ce pays musulman et conservateur où les relations sexuelles extraconjugales sont interdites.
« Les comportements sexuels à risque ne peuvent être contrôlés », a dit à IRIN Magdy Badran, un éminent immunologiste égyptien. « On assiste également à une véritable expansion de la toxicomanie dans ce pays. Ce sont des facteurs qui peuvent fortement contribuer à la propagation de la maladie ».
Le rapport, le premier du genre à être rédigé par une institution aussi importante, affirme que le nombre de cas de VIH a été multiplié par six entre 1994 et 2008 et qu’il existe des cas de VIH dans tous les gouvernorats d’Egypte à l’exception des régions nord et sud de la péninsule du Sinaï. Ce sont toutefois les deux plus grandes villes du pays, Le Caire et Alexandrie, qui comptent le plus grand nombre de cas.
D’après le rapport, environ 75 pour cent des Égyptiens qui vivent avec le VIH sont âgés de 25 à 49 ans, ce qui correspond à la tranche la plus productive de la population.
Éducation sexuelle
Selon les auteurs du rapport, l’augmentation du nombre de cas s’explique notamment par l’absence d’éducation sexuelle dans les écoles.
« Nos écoles doivent offrir une éducation sexuelle et sanitaire adéquate pour prévenir la transmission du VIH », a dit M. Badran. « Nous devons nous efforcer de lutter contre la toxicomanie, encourager le mariage et mettre un terme à la présence d’enfants dans les rues ».
Bien que le gouvernement conteste ces données, certaines ONG estiment à plus de trois millions le nombre d’enfants des rues en Égypte. D’après le rapport, ces enfants constituent le groupe le plus vulnérable à l’infection au VIH/SIDA.
Il a également ajouté que l’augmentation régulière du nombre de cas de VIH était un avertissement à l’ensemble de la population.
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