James Ole Kiyapi, secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et président du l’instance de coordination nationale du Kenya, qui est responsable des propositions de soumissions des demandes au Fonds mondial, a dit que la principale raison de la recommandation du TRP était que les deux ministères de la Santé du Kenya avaient échoué à coordonner efficacement la gestion des ressources.
En 2008, le Kenya a divisé son ministère de la Santé en deux : le ministère de la Santé publique et le ministère des Services médicaux. Des médias locaux ont rapporté des querelles au sujet des missions respectives et de l’accès aux financements – à un moment, les deux ministères avaient chacun nommé quelqu’un comme responsable du Programme de lutte contre le sida et des maladies sexuellement transmissibles (NASCOP), un organisme important pour la lutte contre le VIH/sida.
La décision finale au sujet des recommandations du TRP sera prise par le conseil d’administration du Fonds mondial, qui se réunit à Addis Abeba en Ethiopie.
Une délégation de haut niveau a été envoyée pour faire appel de la décision. « Nous espérons que notre version des faits sera entendue », a dit Ole Kiyapi. Le pays demande 270 millions de dollars au Fonds.
Les demandes du Kenya en 2008 pour des financements pour le VIH, la tuberculose et le paludisme avaient également été rejetées ; en 2003 le Fonds mondial avait retardé le déboursement des fonds à cause d’inquiétudes au sujet de corruption au sein du Programme de lutte contre le sida.
Des analystes disent qu’une récente querelle entre des organisations non-gouvernementales (ONGs) locales au sujet des financements pourrait aussi avoir joué un rôle dans la décision du TRP.
« Nous, en tant que pays, avons fait un travail de mauvaise qualité dans la gestion des fonds précédents. Entendons cela comme une sonnette d’alarme, laissez-nous apprendre de nos erreurs et nous attaquer aux problèmes qui nous ont amené ici en premier lieu », a dit James Kamau, responsable du Kenya Treatment Access Movement, une association de défense nationale.
Aidspan, un organisme indépendant de surveillance du Fonds mondial, a donné au Kenya la note ‘D’ en terme de performance pour les subventions, notant qu’en moyenne les subventions au Kenya sont en retard de presque neuf mois sur le programme.
« Si une demande est rejetée catégoriquement, des gens vont mourir, parce que le gouvernement lui-même ne contribue en rien au traitement du VIH dans ce pays », a dit M. Kamau, ajoutant que le gouvernement devrait commencer à financer ses propres programmes VIH au lieu de tant s’en remettre aux donateurs afin d’éviter une telle incertitude dans le futur.
Le Fonds mondial, le plus important donateur au Kenya pour lla lutte contre le VIH/sida, a contribué à hauteur de 87 millions de dollars aux programmes de prévention, traitements et soins ; plus de 200 000 Kenyans reçoivent des médicaments antirétroviraux.
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