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« Je ne peux pas vivre dans un camp pour l’éternité »

A drought-affected terrain in Tigray, northeastern Ethiopia Jane Some/IRIN
Demeke Zualede, 28 ans, a fui la sécheresse, le conflit et la faim qui frappaient son pays natal, l’Ethiopie, en 2008. Il est arrivé jusqu’au Mozambique, mais a été refoulé vers le Malawi, et vit maintenant dans le camp de réfugiés de Dzaleka, dans le centre du pays. Il a raconté son histoire à IRIN.

« Il y a tellement de problèmes en Ethiopie que je devais partir. J’étais fermier et lorsque la sécheresse a frappé ma région deux années [de suite], il n’y avait plus rien à manger pour personne. La guerre en Somalie nous a aussi affectés – les hommes jeunes ont dû rejoindre l’armée pour défendre notre pays.

« J’ai quitté l’Ethiopie avec plusieurs autres amis, pour aller chercher de meilleurs moyens de subsistance dans d’autres pays. Nous sommes arrivés au Kenya quelques jours plus tard, mais même là-bas, la vie n’était pas aussi belle que nous l’avions espéré. Nous avons continué à avancer et nous sommes arrivés en Tanzanie. Là encore, les choses n’ont pas marché pour nous. Le voyage depuis l’Ethiopie jusqu’au Malawi nous a pris quatre mois. Nous avons fait la majeure partie du voyage à pied, ce qui explique le temps qu’il nous a fallu pour arriver au Malawi.

« Quand nous sommes arrivés au Malawi, nous avons été placés dans un camp de réfugiés. La plupart des gens pensent que nous sommes des soldats et un danger pour la société, mais certains d’entre nous sommes juste des fermiers. Les autorités ne nous laissent pas vivre dans les quartiers. Elles disent que nous devons être dans les camps, mais la vie dans les camps n’est pas facile. La nourriture n’est pas suffisante. Nous recevons une ration de six kilos toutes les deux semaines.

« Dans le camp de réfugiés, nous devons faire face à beaucoup de problèmes. Nous avons besoin d’argent, d’assez de nourriture, et de tous les biens essentiels dont n’importe qui a besoin pour mener une vie correcte. On ne peut pas nous offrir d’emploi parce que nous avons le statut de réfugiés. Nous devons vivre dans un camp, jusqu’à ce que vienne le moment d’être rapatriés.

« L’autre jour, nous nous sommes enfuis et nous pensions aller au Zimbabwe, où certains de nos collègues travaillent. On nous a dit que nos collègues là-bas s’en sortaient bien. Sans argent, nous avons dû marcher de longues distances. Quand nous avons traversé la frontière du Mozambique, nous avons été arrêtés et ramenés au Malawi.

« Mon rêve de travailler en Afrique du Sud ou au Zimbabwe a été brisé, mais je ne vais pas abandonner aussi facilement. Si une opportunité se présente, je la saisirai et je me rendrai en Afrique du Sud. Je ne peux pas vivre dans un camp pour l’éternité ».

jk/go/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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