Les écoles avaient fermé leurs portes en mai à cause d’affrontements entre les forces du gouvernement et des militants talibans.
« Toutes les écoles sont maintenant réouvertes », a dit Qaisar Alam Khan, second secrétaire pour l’éducation élémentaire et secondaire dans la PFNO, à IRIN.
À Peshawar, le ministre de l’Éducation de la PFNO, Qazi Asad, a dit que 356 écoles avaient été endommagées par les Talibans et que le gouvernement tentait de les reconstruire. Dans les endroits où les édifices ne peuvent être utilisés, des tentes ont été installées pour servir de salles de classe.
Toutefois, d’après des responsables, il faudra du temps pour que l’affluence revienne à la normale. « De nombreuses familles sont encore déplacées et les enfants ne sont pas encore rentrés. D’autres sont préoccupées par la situation sécuritaire et ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école », a dit à IRIN un responsable du département de l’Éducation du district de Swat, qui a requis l’anonymat. On rapporte une faible affluence dans toutes les zones affectées par les combats.
La liste des problèmes est plus longue. « Mes trois enfants ont envie de retourner à l’école. Mes deux filles n’y sont pas allées depuis le mois de décembre 2008, quand les Talibans ont interdit l’éducation des filles. Mais il n’y a aucun moyen de transport qui puisse leur permettre d’y aller », a dit Ameena Bibi, une résidente locale, à IRIN. Étant donné l’endommagement des infrastructures et la situation sécuritaire tendue dans la région de Swat, de nombreuses routes sont en mauvais état et d’autres sont fermées par des barrages routiers. Cette situation affecte également la liberté de circulation et la disponibilité des transports pour de nombreux habitants.
Certaines écoles demeurent fermées parce qu’elles continuent d’accueillir des personnes déplacées. Le gouvernement de la province a indiqué que ces établissements pourraient bientôt être utilisés pour leur vocation première.
Malgré ces problèmes, la réouverture des écoles a donné à la population une sensation de normalité. « Je suis contente de retourner à l’école, même si plus de la moitié des filles de ma classe sont absentes. Nos professeurs sont eux aussi contents de nous voir », a dit Duniya Bibi, 10 ans, à IRIN. La prise de contrôle de la vallée de Swat par les Talibans avait rendu la poursuite de ses études incertaine.
Les professeurs de la région ont repris le travail, obéissant aux ordres du gouvernement. « Nous espérons qu’il n’y aura pas d’autres perturbations. Quand les enfants ne fréquentent pas l’école pendant aussi longtemps, il y a vraiment des conséquences négatives sur l’éducation », a noté Muhammad Fazal, qui enseigne dans une école secondaire privée pour garçons. Les établissements privées ont également réouvert leurs portes et les frais de scolarité des trois derniers mois ont été supprimés.
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