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Un partenariat bienvenu pour moderniser les bidonvilles de Bagdad

Les habitants des bidonvilles et les organisations non gouvernementales (ONG) locales ont salué le partenariat entre le gouvernement et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-HABITAT) visant à améliorer l’accès aux services, à réduire la pauvreté et à créer de l’emploi dans les bidonvilles.

« C’est vraiment une bonne nouvelle ; nous espérons que cela mettra fin à nos malheurs chroniques », a témoigné Dhia Hameed Mansour, 46 ans, qui travaille dans une épicerie du bidonville de Sadr City, à Bagdad. « Notre eau potable est souvent mélangée avec les eaux usées, nos maisons sont inondées quand il pleut, et nous avons moins de 10 heures d’électricité par jour ».

« Cela fait des années que nous n’avons pas respiré l’air pur, [au lieu de cela] nous devons supporter l’odeur nauséabonde des eaux usées et des [déchets] qui s’entassent dans notre quartier. Même les parcs ont été transformés en tas d’ordures, que nous brûlons parfois quand les services de nettoyage de la ville ne passent pas », a-t-il raconté.

M. Mansour fait partie des 2,5 millions d’habitants de cette banlieue est de Bagdad, vivant pour la plupart dans des maisons exiguës construites le long de ruelles étroites, sur une étendue d’environ 21 km2, où se trouve la plus forte concentration de Chiites du pays.

Les ordures en décomposition forment des tas de plus en plus hauts. Les petites rigoles sont bouchées par les eaux usées, ce qui provoque une puanteur insoutenable. Les coupures de courant sont fréquentes, et une grande partie du bidonville manque d’eau potable propre.

« Cela fait des années que nous n’avons pas respiré l’air pur, [au lieu de cela] nous devons supporter l’odeur nauséabonde des eaux usées et des [déchets] qui s’entassent dans notre quartier. Même les parcs ont été transformés en tas d’ordures, que nous brûlons parfois quand les services de nettoyage de la ville ne passent pas »
Ahmed Mahdi, directeur d’al-Ghad (« Demain » en arabe), une ONG basée à Karbala, a déclaré : « Je pense que la présence des agences des Nations Unies aux côtés du gouvernement irakien est cruciale pour préparer dans les grandes lignes l’intervention du gouvernement, et pour aider ce dernier à [mettre en place] des plans stratégiques ».

« Le régime précédent manquait d’une vision en matière d’aménagement du territoire, et depuis 2003, des milliards de dollars ont été gaspillés, sans aucun résultat. Cela est [principalement] dû à la corruption généralisée et à l’absence de plans stratégiques », a affirmé M. Mahdi.

Le 27 juillet, ONU-HABITAT a lancé son Programme pays triennal de 70 millions de dollars pour la période 2009-2011, qui consistera principalement à apporter une assistance technique aux ministères et aux autorités locales, et à favoriser le renforcement des capacités en matière de gouvernance urbaine, d’habitat, d’infrastructures et de services de base.

Dans son document de présentation du programme, ONU-HABITAT indique que l’Irak est confronté à une grave pénurie de logements urbains : le pays aurait besoin d’au moins 1,5 million d’habitations supplémentaires, et le parc immobilier actuel, qui compte environ 2,8 millions de logements, est bien loin d’atteindre le minimum requis.

« La qualité de l’habitat a décliné de façon significative ces 15 dernières années, en raison du surpeuplement et d’une maintenance inadaptée », selon le rapport. « Plus de 60 pour cent de la population vivent dans des logements qui nécessiteraient des travaux importants de rénovation ».

Le rapport dresse également une liste de problèmes courants tels que les eaux stagnantes, les écoulements d’eaux usées à ciel ouvert, les ordures et la saleté, l’insécurité, et enfin le manque de lumière et d’aération.

D’après le rapport, seulement la moitié des 25 millions d’habitants du pays a accès à un approvisionnement en eau sûr et régulier, et neuf pour cent de la population urbaine vivant hors de Bagdad bénéficient des services de collecte et de traitement des eaux usées.

« Les villes d’Irak constituent donc une concentration des plus grandes difficultés du pays en matière de développement, parmi lesquelles on peut citer la prolifération des quartiers de type bidonville, le chômage et les disparités économiques et sociales croissantes », a expliqué dans le rapport le ministre de la Planification et de la coopération au développement.

Le programme sera mis en place non seulement en collaboration avec le ministère de la Planification, mais aussi avec les ministères de la Construction et de l’habitat, des Municipalités et des travaux publics, de l’Education, du Déplacement et des migrations.

sm/at/mw/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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