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Grippe porcine – Des mesures de surveillance renforcées

Fusi Rampai, 17, one of seven siblings living in the Lesotho village of Turupu, who helps his mother, Mamanuel Rampai, 43, raise pigs after the family received a pig as a donation from an individual donor as part of an aid organisation's donor campaign. Gretchen Wilson
L’Afrique de l’Est est globalement mal préparée à faire face à une pandémie comme celle de la grippe porcine, qui a fait plusieurs morts au Mexique et se propage à d’autres pays, selon un expert.

La plupart des habitants de la région n’ont pas accès aux soins de santé les plus élémentaires et bon nombre d’entre eux décèdent des suites de maladies évitables. Le principal problème réside en une pénurie grave de travailleurs de la santé. Par exemple, s’il y a 250 médecins pour 100 000 habitants au Royaume-Uni, il n’y en a que 16 au Soudan, selon la Fondation africaine de recherche en médecine (AMREF).

Une rencontre a été organisée à Addis-Abeba, entre les organisations humanitaires africaines, les représentants de la Croix-Rouge et les diplomates, pour débattre des mesures de préparation à la pandémie. « Nous nous servons du Mexique comme [d’une] possibilité d’apprentissage pour promouvoir la planification dans la région », a déclaré Gregory Pappas, coordinateur principal et spécialiste technique de la préparation aux pandémies chez InterAction, le Conseil américain pour l’action bénévole.

La grippe porcine ou « grippe mexicaine », une maladie respiratoire grave et extrêmement contagieuse, est provoquée par un virus de grippe porcine de type A. Le taux de morbidité lié à la grippe porcine est souvent élevé, pour un taux de mortalité faible, selon l’OMS. Les virus sont généralement propres à chaque espèce et n’infectent que les élevages de porcs, mais ils transgressent parfois la barrière des espèces pour se transmettre à l’homme.

« Cette région ne peut même pas faire face au choléra », selon l’expert des pandémies, qui exerce à Nairobi. « Une pandémie de grippe serait catastrophique ».

Les interventions menées à ce jour

Voici les mesures prises jusqu’ici par certains pays d’Afrique de l’Est :

Somalie : Le pays, en proie à une guerre civile prolongée, qui a entraîné la destruction de ses centres médicaux, n’a pas les moyens de faire face à une pandémie de ce type. « Nous ne sommes pas préparés à gérer [une pandémie comme celle de] la grippe porcine ; nous n’avons pas les moyens d’y faire face », a déclaré Awad Abdi, conseiller du ministère somalien de la Santé. « Que Dieu nous aide si la grippe arrive jusqu’ici ».

Rwanda : Des cliniques mobiles ont été ouvertes pour contrôler les visiteurs dans les aéroports et aux autres points d’entrée ; les importations de porc en provenance des pays d’Europe ont été suspendues ; la vente de porc grillé dans les cafés a été interdite ; des épidémiologistes ont été dépêchés dans les principaux centres de santé pour travailler sur les mesures de préparation à appliquer et des points d’information ont été ouverts dans 143 centres. Selon l’OMS, toutefois, la consommation de porc et de produits dérivés du porc, s’ils sont bien cuits, est sans risque.

Ouganda : Toutes les régions sont placées en état d’alerte. « Nous nous sommes rencontrés hier soir et nous allons gérer la situation avec les ministères du Tourisme, de l’Agriculture et de la Santé », a déclaré à IRIN Paul Kaggwa, porte-parole du ministère de la Santé. « Nous avons contacté les compagnies aériennes, l’Aviation civile et le service des impôts ougandais pour les alerter. Nous allons contrôler toutes les entrées dans le pays ».

Kenya : Les centres de santé du pays ont reçu l’ordre d'examiner les patients soupçonnés de présenter des symptômes. Des mesures de préparation ont commencé à être mises en place pour permettre d’effectuer des contrôles à toutes les frontières et aux autres points d’entrée. « Le gouvernement a formé des équipes de surveillance ; [nous] avions déjà formé des équipes pour lutter contre la menace de grippe aviaire, il y a quelque temps. Ce sont ces équipes que nous renforçons pour faire face à la menace de grippe porcine », a déclaré Shahnaz Shariff, directeur des services de santé publique au ministère de la Santé publique.

Sud-Soudan : Les mesures de surveillance ont été renforcées à l’aéroport. Une rencontre entre le ministère de la Santé, les organisations non-gouvernementales (ONG) et d’autres organismes spécialisés dans le domaine de la santé doit se tenir le 28 avril. « Nous faisons le nécessaire : nous recueillons des informations et assurons la surveillance des maladies », a indiqué à IRIN John Runumi, directeur général des services de médecine préventive. A ce stade, l’OMS ne recommande pas d’imposer des restrictions sur les voyages ordinaires, ni la fermeture des frontières, mais encourage les personnes malades à reporter leurs déplacements à l’étranger.

Ethiopie : La Croix-Rouge éthiopienne (CRE) a annoncé qu’elle prévoyait de former 800 bénévoles à la diffusion de messages sur la santé publique. « A ce stade, nous avons adopté des messages de santé publique centrés sur le lavage des mains, l’isolement des malades et le respect des normes de [prise en charge] des maladies respiratoires », a expliqué à IRIN Mesfin Worku, coordinateur national du projet de préparation à la pandémie humaine mené par la CRE.

Burundi : Aucune mesure particulière n’a encore été prise, mais des réunions de planification sont en cours et l’importation de Tamiflu, un médicament contre la grippe, est envisagée. D’après Fidèle Bizimana, chargé du contrôle des maladies épidémiques au ministère de la Santé, le gouvernement est conscient de la pandémie de grippe porcine. « Nous sommes certains que nous serons en mesure de prévenir sa propagation », a déclaré à IRIN Louis Mboneko, porte-parole du ministère de la Santé.

eo/ah/aw/cb/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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