La prévalence des mutilations génitales féminines/excisions (MGF/E) au Niger a considérablement baissé entre 1998 et 2006, selon un récent rapport du gouvernement.
Cette pratique, qui implique l’ablation et la suture de certaines parties de l’appareil génital féminin, ne concernait que 2,2 pour cent des femmes nigériennes en 2006, contre 5,8 pour cent en 1998, selon le rapport du Bureau national de la statistique.
D’après Akhil Iyer, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Niger, il s’agit d’un progrès « remarquable » au Niger, qui pourrait devenir le premier pays ouest-africain à éradiquer cette pratique.
Depuis juin 2003, la pratique des MFG/E est interdite au Niger et toute personne reconnue coupable de s’être livrée à cette pratique encourt une peine pouvant aller de six mois à 20 ans d’emprisonnement.
« La loi est extrêmement persuasive pour inciter les gens à mettre fin à cette pratique », a expliqué Maïga Amsou, présidente du Comité nigérien sur les pratiques traditionnelles, une organisation non-gouvernementale (ONG).
Quant à Bibata Barry, ministre nigérienne de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant, elle a indiqué que de nombreuses ONG avaient été « actives » dans la lutte contre les MGF/E, une pratique « inacceptable dans une société civilisée ». Les ONG ont fait pression sur le gouvernement pour faire voter la loi de 2003 et ont sensibilisé la population aux risques sanitaires liés à la pratique.
Malgré tout, les MGF/E restent une pratique courante chez les Gourmantchés et les Peuls, deux groupes ethniques présents dans les régions de Tillaberi, Niamey et Diffa, a indiqué Mme Barry.
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