Les inondations ont détruit des puits et des latrines, faisant craindre une contamination des sources d’eau potable et la propagation de maladies hydriques, comme le choléra. De plus, les moustiques, vecteurs du paludisme, se reproduisent rapidement dans les étendues d’eau stagnante.
« Nos principales préoccupations aujourd’hui sont les populations vulnérables qui peuvent être victimes d’épidémie comme le choléra ou le paludisme », a déploré Pascal Benon, gouverneur de la province de Kossi, à l’ouest du Burkina Faso, où on compte déjà 1000 sinistrés.
Les villages sont devenus inaccessibles, les routes ayant été englouties par la montée des eaux des très fortes pluies, exceptionnelles pour la saison, qui ont emportées sur leur passage les récoltes et habitations.
La région ouest du Burkina Faso est essentiellement agricole et les populations locales vivent de l’agriculture et des revenus du coton.
Mais dans l’Afrique de l’Ouest, les fortes pluies de la période d’hivernage, qui s’étend généralement de juin à octobre, ont également causé d’importants dégâts au Niger voisin où, selon les autorités, 30 000 personnes ont été affectées par les inondations.
Le gouvernement du Burkina Faso a bien distribué des vivres, des matelas et des sceaux aux populations sinistrées, mais une aide supplémentaire est nécessaire, a souligné M. Breton.
Pour sa part, Romain Guigma de la Croix-Rouge a indiqué que son organisation a déjà envoyé une mission d’évaluation dans la région. Il envisage ensuite de dépêcher une équipe et du matériel de désinfection des puits et sources d’eau potable, des moustiquaires, ainsi que des vivres.
Selon la Croix-Rouge, quelque 22 000 ménages sinistrés auront besoin d’une aide d’urgence suite à la destruction de leur maison et de leur récolte.
« Cela fait longtemps que nous n’avons pas connu un tel désastre aux conséquences aussi dramatiques », a expliqué Guigma, qui a participé aux opérations de secours aux victimes des inondations de 2003 qui ont fait plus de 5000 sans-abri à Ouagadougou, la capitale bukinabè.
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