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L' ONU participe à la création de la Commission Vérité et Réconciliation

Map of Burundi
IRIN
Une délégation des Nations unies conduite par le Secrétaire général adjoint aux Affaires juridiques, Nicolas Michel, est arrivée au Burundi pour des consultations en vue de la mise sur pied de la Commission nationale Vérité et Réconciliation et d’un Tribunal spécial.

« Nous avons été mandatés pour entamer des négociations avec les deux parties, afin de définir le cadre juridique nécessaire à l’établissement de la Commission Vérité et Réconciliation et d’un tribunal spécial », a déclaré M. Michel à son arrivée dimanche dans la capitale Bujumbura.

Selon lui, le Conseil de sécurité des Nations unies s’appuie sur l’accord de paix et de réconciliation d’Arusha signé en 2000 par les deux protagonistes de la crise burundaise et qui a permis la création d’un gouvernement de transition et sur les conclusions de la mission d’évaluation de l’ONU qui a visité le Burundi en 2005.

L’accord d’Arusha prévoit la création de deux mécanismes permettant de faire la lumière sur les violences cycliques qui ont déchiré le Burundi depuis son indépendance. Outre la mise sur pied d’une Commission Vérité et Réconciliation, les mécanismes prévoient également une commission d’enquête internationale sur les génocides, les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité.

Dans le cadre de cet accord, les deux parties burundaises envisageaient également la création un tribunal pénal international si toutefois la Commission d’enquête parvenait à établir l’existence de génocides et de crimes contre l’humanité.

Dans un communiqué publié vendredi dernier, le porte-parole du gouvernement Ramadhan Karenga, a affirmé que la délégation des Nations unies mènerait une série de consultations pendant cinq jours.

« La visite de la mission s’inscrit dans le cadre des consultations avec le gouvernement du Burundi afin de définir les contours juridiques, les modalités de la création et du fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation, et du Tribunal spécial », a-t-il indiqué.

La délégation discutera également avec le gouvernement des problèmes d’ordre « juridique et réglementaire, des compétences et de la composition des structures de la commission et du tribunal spécial, ainsi que des liens entre les deux mécanismes et le chronogramme de leur création tel que fixé par la Résolution 1606(2005) du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Selon M. Karenga, la mission conduite par M. Michel devrait également rencontrer la délégation gouvernementale chargée de négociations avec l’ONU, des autorités judiciaires, politiques et religieuses, ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile.

La délégation burundaise présentera à la mission de l’ONU les recommandations du gouvernement et les enseignements tirés des négociations menées sous l’égide des Nations unies en février en Afrique du Sud et en Sierra Leone.

Selon M. Michel, la mission de l’ONU est de s’assurer que les autorités burundaises donnent la priorité à la réconciliation nationale et qu’elles mettent fin à l’impunité, deux étapes essentielles à l’établissement d’une paix durable.

La mission de l’ONU arrive au Burundi à un moment où les autorités de ce pays ont pris d’importantes décisions, à savoir la libération de près de 3 000 prisonniers politiques et la réforme du système judiciaire. Cette mission intervient également à un moment où le dernier groupe rebelle en activité, les Forces nationales de libération d’Agathon Rwasa et le gouvernement burundais ont accepté d’engager des pourparlers de paix.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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