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Les églises apostoliques agissent pour freiner la propagation du VIH/SIDA

[Zimbabwe] The female condom was introduced in Zimbabwe in 1997 - billboard. The Female Health Company (FHC)
Zimbabwe's lower HIV prevalence was a positive development
La direction du mouvement des églises apostoliques, l’une des églises les plus conservatrices du pays, s’est lancée dans une nouvelle croisade pour la prévention du VIH/SIDA. Les acteurs de la lutte contre le sida se plaignent depuis longtemps qu’en dépit de la hausse des taux d’infection au VIH, les dirigeants de l’église se sont montrés réticents à encourager un changement de comportement parmi leurs fidèles. Mais récemment, le mouvement a invité les organisations non-gouvernementales (ONG) à collaborer au développement d’une stratégie de lutte contre le sida destinée à ses trois millions de disciples. Ces dernières années, certaines croyances religieuses défendues par l’église apostolique ont provoqué des polémiques. Ces pratiques controversées incluent la polygamie, ‘l’héritage’ des femmes – le sororat, par exemple, qui exige d’une veuve qu’elle épouse le frère de son mari- et les mariages forcées de très jeunes filles avec des hommes plus âgés. Par ailleurs, l’usage des préservatifs a aussi été décrété contraire aux enseignements de la Bible. La secte s’est implantée récemment au Zimbabwe mais elle est déjà bien établie au Botswana, en Afrique du Sud, au Mozambique et en Namibie. Facilement reconnaissables avec leur longues soutanes blanches, leurs crânes rasés pour les hommes et les foulards pour les femmes, la secte utilise des signes distinctifs communs en Afrique. Les dirigeants de l’église ont récemment lancé un appel audacieux au projet de défense des politiques de lutte contre le sida (APAP) pour que ce dernier les aide à mettre en place un programme destiné à atténuer les effets de l’épidémie. Cette politique pourrait amener les responsables de l’église apostolique à reconsidérer leurs positions sur des pratiques traditionnelles profondément ancrées. L’APAP est soutenu par ‘Futures group’, une ONG internationale de lutte contre le sida qui cible les organisations confessionnelles. “Nous savons désormais que perpétuer des traditions telles que la polygamie, le sororat et le mariage forcé de nos filles nous tue”, a dit à PlusNews l’évêque Revai Chitanda, l’un des responsables de l’église apostolique. “Nous voulons changer les comportements et adopter des politiques qui permettront de sauver les fidèles du mouvement apostolique, jeunes et moins jeunes, en les informant sur les pratiques qui nous exposent au VIH/SIDA”, a-t-il expliqué. Selon Chitanda, une sensibilisation accrue des aînés de l’église leur permettrait d’informer leurs congrégations sur les pratiques sexuelles protégées. “Ce que nous voulons, à terme, c’est diffuser les messages contre le sida à tous les représentants de l’église apostolique en Afrique australe”, a encore dit Chitanda. “Nous formons une importante congrégation qui ne cesse de s’agrandir, mais nous avons été associés à des pratiques rétrogrades depuis trop longtemps. Nous voulons aujourd’hui être ceux qui protègent nos fidèles du cercle vicieux de l’infection au VIH, nous avons déjà perdu trop de monde et nous ne pouvons accepter d’en perdre davantage”, a-t-il ajouté. Godfrey Tinarwo, spécialiste de longue date du plaidoyer VIH/SIDA pour le ‘Futures group”, a dit à PlusNews qu’il était prêt à aider toutes les églises à formuler des politiques de lutte contre le sida. Pourtant, a estimé Tinarwo, bien que de nombreuses églises soient impatientes de mettre en place des politiques de lutte, elles n’ont pas les outils nécessaires pour les appliquer. “Nous continuerons à travailler avec les organisations confessionnelles, y compris l’association nationale des guérisseurs traditionnels, pour former un réseau grâce auquel nous pourrons élaborer des programmes communs de prévention du VIH et de soins afin d’atténuer l’impact du virus”, a expliqué Tinarwo. La recherche de soutiens pour mettre en place une politique de lutte contre le sida s’est révélée plus facile que prévu mais le défi majeur, à savoir convaincre les congrégations du bien-fondé de cette nouvelle politique, demeure. “Cela ne va pas être facile parce que beaucoup de gens pensent que les pratiques que nous avons défendues jusqu’à maintenant sont indiscutables et sont un commandement de Dieu”, a commenté Chitando. “Diffuser le message du changement est une chose, le faire accepter en est une autre”. La branche internationale de ‘Futures group’ mène depuis plusieurs années des actions similaires au Zimbabwe, au sein des congrégations anglicane, catholique, luthérienne et zioniste.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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