Au début des années 1990, alors que les rebelles du Sud se battaient contre les forces de Khartoum, la guerre a amené la famine à Kandak et dans les régions environnantes. Les violents affrontements ont empêché l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et des milliers de personnes sont décédées.
Aujourd’hui, presque quatre ans après l’indépendance du Soudan du Sud, la population de Kandak subit encore une fois les graves conséquences du conflit qui sévit à proximité.
Depuis que la guerre civile a éclaté au Soudan du Sud, à la fin 2013, Kandak a accueilli des milliers de personnes déplacées par les combats.
Le plus récent afflux de déplacés a durement frappé Kandak. Les ressources étaient déjà rares, mais la population est désormais contrainte de boire l’eau puisée dans des étangs boueux. L’augmentation des taux de malnutrition, les difficultés d’accès aux soins de santé et le risque élevé de maladies hydriques rendent cette communauté particulièrement vulnérable.
Les combats se poursuivent dans la région et les espoirs de paix sont faibles. Dans ce contexte, la situation humanitaire ne peut que se détériorer. Rares sont les organisations d’aide humanitaire capables de se rendre sur le terrain. Il s’agit en effet de l’une des régions les plus dangereuses et les plus isolées du Soudan du Sud. La situation actuelle évoque de manière inquiétante la période ayant précédé la terrible famine qui a ravagé la région il y a presque 25 ans.
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