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Les Casques bleus prennent la relève au Mali

Malian soldiers take part in training conducted by a European Union mission Anthony Morland/IRIN
Malian soldiers take part in training conducted by a European Union mission (June 2013)
Les agents de maintien de la paix des Nations Unies ont pris aujourd'hui le relais des troupes africaines dans la stabilisation et la protection du Nord-Mali. Leurs effectifs devraient atteindre 12 640 soldats, africains pour la plupart, d'ici la fin de l'année. Si les groupes islamistes ont été fortement malmenés par les troupes françaises, qui ont assuré la sécurité dans le nord du pays depuis janvier, ils continuent à mener des attentats suicide, principalement autour de la ville de Gao. La région de Kidal, en revanche, reste sous le contrôle des touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Les Maliens espèrent que la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) parviendra à maintenir la paix à mesure que les troupes françaises se retireront — de 4 500 soldats à effectifs pleins à 1 000 d'ici la fin de l'année. La MINUSMA devra surmonter les difficultés posées par l'ampleur de la zone à défendre, la chaleur étouffante et le manque d'expérience dans certaines opérations en milieu désertique.

Le but de ce calendrier était que la MINUSMA soit solidement établie avant les élections présidentielles, prévues pour la fin juillet. La commission électorale indépendante a cependant émis des doutes quant à la date des élections, alléguant la difficulté de distribuer à temps des cartes électorales à 8 millions de citoyens.

La situation humanitaire au Nord-Mali demeure précaire. Si l'ampleur de l'aide et l'ouverture progressive des axes commerciaux ont permis le réapprovisionnement de certains marchés largement épuisés, une grande partie de la région est toujours en « crise », selon le classement du Réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET). Au moins un demi-million d'habitants dépendent toujours de l'aide internationale. Le système bancaire commercial reste dysfonctionnel dans les villes du nord, l'approvisionnement en électricité est sporadique et l'économie n'a pas encore repris toute sa vigueur.

Les éleveurs nomades de l'extrême nord sont particulièrement vulnérables, car leurs déplacements sont limités par l'insécurité ambiante et les programmes d'aide pour nourrir et vacciner leurs bêtes ont été réduits.

Les craintes concernant l'insécurité et l'instabilité de l'économie sont parmi les principales raisons pour lesquelles la plupart des 227 000 personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays et des 185 100 réfugiés ne rentrent pas chez eux. De nombreux réfugiés disent que seuls des efforts vigoureux et significatifs de la part du gouvernement en faveur de la réconciliation dans ce pays divisé à bien des niveaux pourraient les convaincre de rentrer chez eux.

aj/rz-ld


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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